dimanche 27 novembre 2011

Jour 16 - Tranquille aujourd’hui

J’ai failli. Failli retourner à mes anciennes habitudes, c’est-à-dire ne rien faire, tout laisser là, me dire que j’étais trop fatiguée, que j’avais pas l’énergie, pas le temps, vous vous rappelez, les méchantes petites voix?

C’est qu’aujourd’hui, je travaillais sur le gâteau de fête de ma fille. Je suis un peu maniaque sur les gâteaux. Je fais des gâteaux au fondant, en trois dimensions. Ma fille voulait un hibou avec des livres. Hedwidge, pour être exacte, et les livres devaient être roses. Bien entendu, elle va avoir sept ans, alors j’ai mis sept livres.

Je m’étais bien promis de ne pas y passer la nuit, mais voilà, il est passé minuit et me voici. J’étais pourtant bien organisée, mais j’ai fait l’erreur d’aller faire une commission... Comme ils n’avaient pas les ballons à l’hélium avec la bombonne que je cherchais à un magasin à grande surface antisyndicat que je ne nommerai pas, je me suis ramassée chez Toys’R Us. L’enfer. J’ai attendu 20 minutes à la caisse! Et après, pour sortir du centre d’achats, c’était la file indienne, une voix pour tourner à au feu de circulation. J’ai donc poursuivi ma route jusqu’à L’oiseau bleu, où j’ai acheté le cadeau de ma fille.

J’ai ainsi passé deux heures pour une commission qui devait en prendre une demi seulement. Résultat: en arrivant à la maison c’était le temps de souper, j’ai fait manger les enfants et le fiancé (qui pendant la journée avait travaillé fort dehors), j’ai mangé aussi, on est allés border les enfants (rituel du dodo assez compliqué ici), et je suis descendue finir mon gâteau.

Comme d’habitude, malgré toute mon organisation, il y a toujours des pépins avec ces gâteaux-là. Je ne sais pas comment l’auteur de mes livres fait pour que ses gâteaux soient toujours aussi lisses et, surtout, bien droits, mais je n’y arrive jamais. Il fut un temps où j’aurais capoté tant qu’il restait un angle pas droit, mais j’ai appris. Comme la crème glacée que j’avais dit que je ferais. Ben on ira en acheter, ça fera! Alors le gâteau, il fait artisanal, mais justement, il est artisanal.

Et il est beau, je trouve.



Sauf que j’étais incapable d’aller me coucher sans avoir ramassé. La cuisine était sens dessus-dessous, le dessous de mon évier était plein de vaisselle sale... Et je n’avais secouru aucune pièce dans la journée, pas plus que désencombrer pendant quinze minutes... J’ai failli tout laisser en plan et aller faire un gros dodo.

Mais je n’ai pas été capable d’aller me coucher.

C’est fou ce que ça fait faire, ce sentiment de culpabilité. On se promet de faire quelque chose à soi-même, on n’est redevable qu’envers soi, et on s’en veut si on ne le fait pas. L’autre truc, c’était que je n’avais vraiment, mais vraiment, pas envie d’avoir à tout ramasser le lendemain.

Une fois le gâteau et les cadeaux cachés, je suis redescendue fermer les lumières. L’horloge disait 0:00. Pile.

Et là, en allant me chercher un verre d’eau, juste avant d’aller au lit, qu’est-ce que je vois? Mon évier! Il y a des miettes de gâteau au chocolat dedans! Mais qu’est-ce que... Ah. J’ai dû laver le bac à vaisselle sale après avoir frotté mon évier pour ce que je croyais être la dernière fois de la journée. Frotte, la grande, frotte!

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