dimanche 9 septembre 2012

Cuisine mensuelle : le jour J

Nous y voici. Hier, vous avez tout installé vos ingrédients non périssables sur vos comptoirs et, qui sait, sur votre table. Après un petit déjeuner fortifiant sur le coin du comptoir, les enfants envoyés chez une âme charitable, vous êtes prête. Vous imprimez le déroulement de la journée proposé par l’équipe de Once A Month Cooking et vous vous lancez...

Mais il y a certaines mesures préalables. En premier lieu, lisez bien les instructions, histoire de savoir un peu comment se déroulera votre journée. Et je vais commencer à chialer tout de suite. Les instructions vous font passer d’une recette à l’autre et, à part la température du four, il n’y a pas nécessairement de liens entre chaque recette; les pertes d’efficacité sont donc nombreuses. Certaines sont carrément liées à la cuisinière en chef, d’autres à la méthode telle que proposée. Certaines consignes d’usage pourront s’appliquer dès maintenant, d’autres une autre fois. Déclinons-les, dans l’ordre et dans le désordre.
  1. Respirer par le nez. La tâche qui se présente à vous est dantesque, particulièrement si vous êtes seule. Prenez une grande respiration, et rappelez-vous que ce n’est pas un concours de vitesse. Au pire, il vous restera quelques petits trucs à peaufiner le lendemain, au mieux vous passerez une bien meilleure journée. Ça peut être agréable, tout comme ça peut être très déplaisant. C’est votre choix.
  2. Un pas à la fois. J’étais tout simplement paralysée par l’ampleur de la tâche. Tant de choses à faire, que je ne savais pas par où commencer. C’est après avoir appliqué la consigne précédente que j’ai décidé de monter l’escalier une marche à la fois. C’est-à-dire qe j’ai pris ma feuille d’instructions et que j’ai commencé par la ligne 1. Après, tout a débloqué.
  3. Ouvrir toutes les boites de conserve nécessaires. Si vous avez une épidémie de drosophiles, ce n’est peut-être pas tout à fait approprié, mais faisons comme si ce n’est pas le cas chez vous, et ouvrons tout. Si vous n’avez pas d’ouvreboite électrique, appelez la voisine et demandez-lui de vous aider!
  4. Faire un menu avec des recettes qui cuisent à la même température. La conception d’un menu est une chose complexe, mais je me demande comment il se fait que pratiquement chaque recette exige une température de cuisson distincte. 350 °F pour les muffins, 375 °F pour les mini-croissants, 425 °F pour les taquitos... (je les récite de mémoire, je peux avoir associé la mauvaise recette à la mauvaise température - vous comprendrez quand même l’idée). Lorsque je serai assez courageuse pour concocter un menu à partir de mes recettes, la température de cuisson sera prise en considération. Ainsi, je pourrai faire cuire deux recettes en même temps, ce qui me permettra de sauver de l’énergie (tant la mienne que celle nécessaire au four).
  5. Reconfigurer les étapes. Un autre gain d’efficacité peut être trouvé en réunissant les types de recette, de cuisson ou de préparation semblables, avec des ingrédients semblables. Par exemple, le bœuf haché mélangé avec des ognons et des épices pour les croissants et les taquitos aurait dû être cuit en même temps sur le feu, dans deux poêlons distincts puisque les ingrédients diffèrent quelque peu: il n’est pas beaucoup plus difficile de remuer deux cuillers qu’une seule. En fait, voici comment je procéderai la prochaine fois : je réunirai d’abord les étapes exigeant les mêmes modes de cuisson. Puis, pour chaque recette, je mesurerai mes ingrédients et je les disposerai côte à côte, séparément. Puis, je procéderai à la cuisson, par exemple en faisant revenir des légumes ou de la viande, ajoutant les ingrédients à chaque recette. Je monterai ensuite chaque plat comme il se doit, selon la recette. Je ferai de même pour la boucherie, si je ne l’ai pas fait la veille, mais aussi pour les sauces, les pâtisseries, etc. L’idée, c’est de travailler un peu plus à la chaine. Cette chaine, vous la monterez à votre aise. Je vous conseille de faire les choses que vous aimez le moins en premier. Comme ça, ce sera moins décourageant en fin de journée. Par exemple, si vous détestez faire des pâtisseries, commencez par ça. Si vous aimez faire des sauces, faites-les en dernier.
  6. Gouter à tout. Autant que faire se peut, goutez à tout ce que vous faites : les viandes, les sauces, les œufs... Si vous n’aimez pas, il est toujours préférable d’ajuster l’assaisonnement avant que tout soit congelé! (et en prime, vous aurez une injection d’énergie quasiperpétuelle pendant la journée)
  7. Respirer par le nez. La tâche qui reste à faire est dantesque, particulièrement si vous êtes seule. Prenez une grande respiration, et rappelez-vous que ce n’est pas un concours de vitesse. Au pire, il vous restera quelques petits trucs à peaufiner le lendemain, au mieux vous passerez une bien meilleure journée. Ça peut être agréable, tout comme ça peut être très déplaisant. C’est votre choix.
  8. Emballer à la fin seulement. L’autre élément permettant de gagner en efficacité réside dans l’emballage et la congélation. Pour la majorité des recettes, on procède par congélation éclair, c’est-à-dire qu’on étend tout sur une plaque, pour bien congeler chaque item individuellement. Ensuite, on divise en repas, selon le nombre de portions nécessaires. Eh! bien! La prochaine fois, je n’emballerai rien avant la toute fin. Ce ne sont pas quelques heures de plus qui feront bruler mes taquitos ou mes burritos... Sans compter qu’il y a tant d’autres choses à faire d’ici là!
  9. Aller souper au restaurant ou commander une pizza pour souper. Vous l’aurez bien mérité!
Prochaine chronique : la planification des repas!