vendredi 27 janvier 2012

Blessure de guerre

Ah! la vie de fée du logis n’est pas de tout repos, même quand on a un aspirateur qui fait le travail à notre place (oui, oui, je sais, je suis tannante avec ça). Et pour les mains, c’est terrible!

D’abord, je l’ai déjà dit, depuis que je me suis mise à l’entretien ménager, j’ai toujours les mains sèches. Moi qui jamais n’avais ressenti le besoin d’acheter des crèmes à main, me voilà qui passe une bouteille d’Aveeno pour peaux sensibles par mois (j’exagère à peine). Et voilà-t’il pas que l’autre soir, je me suis découvert une ampoule en devenir sur la main.

Sur la paume, tout juste sous le petit doigt de la main droite, presque au milieu de l’interstice entre l’annulaire et l’auriculaire. Une grosse ampoule.  Je me suis demandé ce que je pouvais avoir fait pour mériter une chose pareille, mais j’avais beau me creuser la tête, je n’arrivais pas à mettre le doigt, ou plutôt la paume dessus.

Et c’est hier que j’ai découvert le pot aux roses... le plumeau! Vous voyez, à l’extrémité du manche se trouve un orifice qui sert à accrocher le plumeau, ou à attacher une corde qui elle sert à accrocher le plumeau. Eh! bien! quand j’époussète, de la manière dont je tiens le plumeau, il se crée une friction là où la paume de ma main pénètre légèrement dans l’orifice, sans que je ne m’en rende vraiment compte. Résultat : à la longue, une ampoule s’est formée... Je n’aurais vraiment jamais pensé que faire du  ménage, et encore moins le simple fait d’épousseter pouvait me blesser! J’en apprends décidément tous les jours!

Quand j’en ai parlé au fiancé, il a automatiquement cherché le coupable dans mes nouvelles tâches ménagères : « T’as dû te faire ça en passant la vadrouille... » Il n’y était pas tout à fait, mais il avait l’idée de fond. J’imagine que quand on a autant d’expérience que lui dans l’entretien ménager, on en a vu de toutes les couleurs. Moi, je suis une novice, alors j’ai encore tout à apprendre, notamment comment tenir mes plumes d’autruche sans me blesser!

Jour 78 - On peut congeler le guacamole?

La réponse: oui, on peut congeler le guacamole! Je n’avais pas fait de recherche avant d’essayer la chose, mais si je l’avais fait, j’aurai au moins trouvé un article, qui explique comment. En fait, l’article explique seulement comment congeler des avocats écrasés, pas vraiment une guacamole, puisque l’auteur recommande de ne pas ajouter d’ingrédients, de crainte qu’ils ne subissent une transformation pendant la congélation.

Je suis contente de n’avoir pas lu l’article avant de faire congeler mon guacamole, puisque je me suis évité pas mal de travail au moment de la déguster. J’ai fait ma recette, avec toutes ses épices et ses extras, j’ai mis mon guacamole au fond d’un plat, j’ai arrosé de jus de citron, et j’ai recouvert d’une pellicule en plastique, puis j’ai mis le couvercle sur le plat.

Résultat: parfait! Le guacamole avait gardé sa fraicheur, sa couleur et, surtout, son gout! Il n’y avait pas trop de jus de citron (ce que je craignais étant donné la petite quantité surgelée), et la texture était pareille comme avant.

Et une autre recette dans mon projet!

jeudi 26 janvier 2012

Jour 77 - Réflexions sur l’évier

Ce matin, mon Petit Ours m’a fait sourire. Après avoir fait mon café (avec la machine à espresso, rien de moins), comme d’habitude il a nettoyé tous ses instruments, y compris le filtre et la mailloche dans laquelle on met ledit filtre, mais quel ne fut pas mon étonnement de le voir aussi nettoyer l’évier, exactement comme je le fais, avec un peu de savon à vaisselle et une lavette FlyLady!

Je l’ai remercié, bien entendu. En retour, il m’a dit : « Je sais que c’est important pour toi, maman. »

Et ça, ça m’a portée à réfléchir. En effet, c’est important. Mais pourquoi donc? Comment expliquer que le simple fait de garder mon évier propre me rende si satisfaite de mon moi-même?

Je suis donc revenue en arrière et j’ai relu ce que j’avais écrit sur la question il y a de cela environ 77 jours (ici et ici notamment). Pas grand’chose, finalement, outre le fait qu’effet psychologique il y a bel et bien. J’ai donc commencé à fouiller chez la demoiselle Mouche, qui a fait de garder son évier propre l’habitude du mois de janvier. Et un peu plus loin, voici ce qu’elle dit sur la chose (ma traduction non autorisée) :
Peut-être ne comprenez-vous pas pourquoi je veux que vous vidiez votre évier de toute la vaisselle sale qui s’y trouve pour le nettoyer et le faire briller, alors qu’il y a tellement d’autres choses à faire. C’est tellement simple. Je veux vous donner un sentiment d’accomplissement. Pendant des années, vous avez été aux prises avec une maison encombrée et vous êtes tellement découragée. Je veux seulement apporter un sourire à votre visage. Lorsque vous vous lèverez le lendemain, votre évier vous accueillera et un sourire naitra sur votre beau visage. Je ne peux pas être là pour vous faire un gros calin, mais je sais à quel point il est bon de se voir devant son évier. Ainsi, ce sera donc mon cadeau pour vous, tous les matins. Même si je ne peux pas être là pour vous donner une tape dans le dos, je veux que vous sachiez que je suis très fière de vous.
Allez faire briller votre évier! – Demoiselle Mouche
(les effets de caractères et le mauve sont de moi) 
Hiiiiiiiiiiiiiiiii... je pense que je n’avais pas lu ça. Ou peut-être, mais jamais dans le détail, comme je viens de le faire. Les gens qui parlent carré utilisent invariablement le you pour dire tu ou vous. Imaginez ce texte avec le tutoiement (oh, puis laissez faire l’imagination, voici ce que ça donne) :
Peut-être que tu ne comprends pas pourquoi je veux que tu vides ton évier de toute la vaisselle sale qui s’y trouve pour le nettoyer et le faire briller, alors qu’il y a tellement d’autres choses à faire. C’est tellement simple. Je veux te donner un sentiment d’accomplissement. Pendant des années, tu as été aux prises avec une maison encombrée et tu es tellement découragée. Je veux seulement apporter un sourire à ton visage. Lorsque tu te lèveras le lendemain, ton évier t’accueillera et un sourire naitra sur ton beau visage. Je ne peux pas être là pour te faire un gros calin, mais je sais à quel point il est bon de se voir devant son évier. Ainsi, ce sera donc mon cadeau pour toi, tous les matins. Même si je ne peux pas être là pour te donner une tape dans le dos, je veux que tu saches que je suis très fière de toi.

Va faire briller votre évier! – Demoiselle Mouche
(les effets de caractères et le mauve sont encore de moi)

Re-hiiiiiiiiiiiiiiiiii... Et il me semble que c’est pire. Je suis très fière de toi, ça me parait pire que Je suis très fière de vous. Je sais pas, il y a comme un degré de condescendance dans le tutoiement que je ne vois pas (autant) dans le vouvoiement.

Et sérieusement, là... Un gros calin?!? Je pense que je n’aurais pas dû lire ça. Depuis que je l’ai lu, chaque fois que je regarde mon évier propre, j’imagine la demoiselle Mouche, tout en mauve, les bras ouverts, prête à me faire un gros calin. Ou encore, alors que je passe devant l’évier, je contracte inconsciemment et invariablement les épaules, de peur de recevoir une grosse tape dans le dos (c’est qu’elle a l’air drôlement solide, la demoiselle Mouche, et je suis sure que quand elle vous tape dans le dos, vous vous en rappelez longtemps)... Même ma tasse, que je trouvais tellement drôle au début, commence à me faire peur. Je vais devoir travailler là-dessus.

Cela étant dit, revenons à nos moutons. Pourquoi continuer de nettoyer mon évier, de jour en jour, pourquoi continuer de m’éreinter tous les soirs à le frotter, alors que je n’ai qu’une envie : aller au lit et lire un bon livre?

Elle est exubérante, la demoiselle Mouche, mais elle n’est pas folle. Il y a effectivement un sentiment de satisfaction, d’autotape dans le dos, dans le fait de nettoyer son évier. Quand je vais me coucher sans l’avoir fait (oui, ça m’est arrivé, surtout ces temps-ci, c’est une longue histoire, mais j’ai délinquanté un peu), je me sens non pas coupable, mais c’est comme si j’oubliais quelque chose. Vous savez, vous vous rendez chez vos beaux-parents, et vous sentez que vous avez oublié quelque chose, et une fois rendu, votre belle-mère vous dit : « Où sont les enfants? » Un peu ça, vous voyez?

Et le matin, lorsque l’évier est propre (si j’évite la vision de la demoiselle Mouche), c’est vrai que la cuisine est accueillante. Et comme il n’y a rien dedans, on n’hésite pas à se lancer dans les préparations, laver les fruits, la mailloche à café, etc.

Il reste quand même que c’est particulier. La demoiselle Mouche dit que l’évier est l’élément central de notre cuisine, et c’est le cas de la mienne. Peu importe, c’est en le nettoyant que l’effet se fait le plus sentir. Comme si, en frottant, je me convaincs, une fois de plus, que je suis sur la bonne voie. Que j’ai enfin compris comment garder ma maison à l’ordre. Je m’accroche à mon évier brillant comme une naufragée à une bouée. C’est mon ancrage. Quand l’évier est propre, tout est possible. Ça me prend à peine deux minutes, maintenant que j’ai l’habitude, mais l’effet est indéniable.

Honnêtement, je ne sais pas comment le décrire. J’imagine qu’il fallait bien commencer quelque part. Et comme c’est par là que j’ai commencé, c’est comme si je savais que tant que je n’arrêterai pas de nettoyer mon évier, je pourrai continuer le reste. Bref, l’idée, c’est de choisir un endroit important de la maison, de le sélectionner comme ancre et d’y travailler tous les jours. Mais la cuisine, et particulièrement l’évier, où quelque chose de sale s’ajoute, plusieurs fois par jour, tous les jours, est sans doute l’endroit le plus difficile à garder à l’ordre de toute la maison. Pour peu qu’on cuisine, la vaisselle s’accumule, le comptoir se salit, l’évier se remplit... Ainsi, quand on le vide et qu’on le nettoie au point où il brille, même quand il n’y a rien autour, même quand il n’y a rien dedans, on a l’impression de créer un rempart contre la désorganisation.

Et vous, est-ce que votre évier brille?

mercredi 25 janvier 2012

Jour 76 - Essais culinaires devancés

Je n’étais plus capable d’attendre. J’ai décidé d’essayer mon filet de porc oriental à la di Stasio que j’avais congelé il y a une semaine et demie. Pas que je n’avais plus rien à manger, mais l’impatience m’a gagnée. J’avais hâte de voir, et de gouter.

Verdict : ouache caca.

J’ai mis mon assiette au microondes une minute et demie, à puissance 8, histoire de me donner une chance. Malheureusement, ça a été trop pour mon pauvre filet qui, de rosé à point, est passé au brun cuirassé coriace. De la chnique, comme dirait le fiancé. Les haricots verts étaient cependant pareils à la sortie du four, mais les asperges avaient ramolli et leur texture commençait à ressembler plus à de la purée qu’à un légume entier, filaments difficiles à casser avec les dents en plus.

Donc, tant qu’à faire griller des légumes d’avance et à faire le porc à la dernière minute, je n’ai pas l’intention de faire cette recette à l’avance. Par contre, je ferai comme j’ai fait la dernière fois : je ferai congeler mon porc dans sa marinade. Ainsi, j’aurai sauté une étape. Toutefois, même si sa préparation est accélérée, ce repas sera réservé soirs de fin de semaine.


Faute de mieux, je me suis rabattue sur un autre plat que j’avais congelé : un macaroni aux tomates, recette classique de mon enfance.

Verdict : c’est gagné!

Honnêtement, je ne m’attendais pas à grand’chose : j’avais peur que les pâtes aient ramolli et que le fromage fasse des mottons. Rien de tout ça! Le macaroni, surgelé puis cuit, était impeccable, pareil à l’original. J’inclurai donc cette recette au menu de mon projet Cuisiner une fois pour un mois.

mardi 24 janvier 2012

Jour 75 - Aaaaaaaaaarghhhhh!

Comme quoi, ça ne finit jamais... Mon salon et ma salle à manger avaient l’air de ça, après le départ des enfants pour l’école :
Et mon point chaud, de ça :

Je capotais. Ce que vous ne voyez pas sur ces photos, ce sont les minuscules pièces de Playmobil qui trainent par terre, et toutes les petites graines de n’importe quoi sur les comptoirs, les collants derrière la table, et les petites autos entre les coussins du divan, les vieux journaux et les publi-sacs sur la table...

Je capotais, vraiment. Mais je me suis rappelée l’adage de la demoiselle Mouche : « Tu peux tout faire en quinze minutes! » (la phrase, selon le point de vue de la traductrice, pourrait aussi être « Tu peux faire n’importe quoi pendant quinze minutes! », mais je doute que c’était l’intention de son auteure). J’ai donc mis ma minuterie dans HomeRoutines et je me suis mise à l’ouvrage. J’ai vraiment fait ce que recommande la demoiselle Mouche : j’ai travaillé le plus vite possible (et j’ai eu chaud), sans jamais lâcher de vue mon objectif, soit de désencombrer ces endroits.

Et après quinze minutes, voici où j’en étais :




Ça marche vraiment, cette histoire de minuterie!

dimanche 22 janvier 2012

Jour 73 - De retour en force!

Les enfants ont fait dodo chez leur Tatie hier soir, et ils ne sont pas encore revenus au moment d’écrire ces lignes. Ce matin à mon réveil, donc, la maison aurait dû être tranquille, mais un son étrange provenant de la cuisine est monté jusqu’à mes oreilles toujours sur l’oreiller. Étrangement, non, ce n’était pas la machine à café qui jouait au cocorico; pas de café au lit — ciel! péril en la demeure! Les sons inusités étaient en fait les soupirs du fiancé.

Après avoir pris ma douche, récuré la toilette, m’être habillée, avoir changé les draps (c’est la bénédiction aujourd’hui), je suis descendue voir quel pouvait bien être le problème. « C’est en désordre, ça me décourage. » En effet. Hier, nous sommes rentrés tard, ayant profité de l’absence des petiots pour nous faire une petite sortie en amoureux. En arrivant à la maison, légèrement avinée, j’ai décidé de ne toucher à rien : ni au journal qui trainait sur la table, ni aux verres que nous avions utilisés avant de partir, ni au bol de fruits que je n’avais pas pris le temps de ramasser, ni au reste de la vaisselle que nous avons utilisée en regardant deux ou trois épisodes de Lost (Perdus au Québec, Les Disparus en France). Je n’ai même pas nettoyé mon évier!

Le fait que j’aie farnienté hier soir ne devrait surprendre personne, personne n’est parfait. Cependant, l’anecdote est révélatrice à deux égards bien particuliers, que je vous décline de suite.
  1. La réaction du fiancé : sachez, mesdames et messieurs, que c’était la première fois, depuis que j’ai entrepris de gagner mes ailes de fée du logis, que le fiancé arrivait dans une cuisine aux comptoirs (légèrement) encombrés et à l’évier sale. Oui, vous avez bien lu : j’ai fait une série sans faille de 72 jours de file (côté évier seulement, ne nous pétons pas les bretelles plus fort que nécessaire). La vue d’une cuisine désordonnée le matin étant sortie de notre quotidien, le fiancé en a pris pour son rhume. Et c’est en vidant le lave-vaisselle qu’il soupirait à ce point. À croire qu’on s’habitue à une maison rangée!
  2. Ma réaction : j’aurais pu le prendre mal. J’aurais pu en faire une affaire personnelle. J’aurais pu m’en ficher royalement. Rien de tout cela. Ma réponse? « Oh, y a rien là, donne-moi quinze minutes, je vais te régler ça. » Ce que je fis.
Ma semaine sur le dos parce que l’arracheur de dents me pesait un peu. Non pas que je me sois sentie coupable, je suis assez à l’épreuve de ce sentiment, mais je n’aimais pas beaucoup ce que je voyais. J’avoue avoir craint quelques fois de revoir se pointer le capharnaüm permanent. Ou de trop attendre et de me retrouver avec tellement de choses à ramasser que je me découragerais derechef, pour resombrer dans les abimes du désordre.

Mais rassurez-vous, rien de tout cela ne s’est produit. Je m’étais déjà levée pleine de détermination, prête à commencer ma journée par ma bénédiction; le reste a suivi tout naturellement. J’en ai même donné plus que la cliente en demande, sans toutefois me tuer à l’ouvrage.

Au passage, j’ai mentionné au fiancé que j’aimerais bien sortir les manettes de la Wii et me taper une partie de Mario Bros., jeu qui a bercé mon enfance. Toujours heureux de faire mon bonheur, le fiancé m’a lâché un « Go! Vas-y! » bien senti. Dialogue :
   « Non, je préfère faire mon ménage, » me surpris-je à dire.
   — Oui, mais ça, c’est pas t’occuper de toi, répondit le fiancé en fronçant les sourcils.
   — Ah! mais oui! C’est pour moi que je fais le ménage! » affirmai-je, dans un élan bien senti.
C’est-tu pas beau, ça! Je suis complètement endoctrinée!

Aujourd’hui, donc, j’aurai :
  • changé les draps du lit conjugal;
  • épousseté pendant dix minutes, profitant de l’occasion pour déloger quelques toiles d’araignées sur les luminaires de la salle de bains;
  • passé l’aspirateur dans toutes les pièces (ha! ha! ha! avouez qu’elle est bonne)
  • vadrouillé avec mon nouvel engin (j’ai enfin ouvert mon colis, mais pas d’évaluation tout de suite, je veux m’en servir plus d’une fois avant d’émettre une opinion);
  • vidé les poubelles et corbeilles;
  • réorganisé les revues et magazines (j’aime bien faire une rotation pour les invités qui visitent ma salle d’eau);
  • lavé la porte-fenêtre et les miroirs de l’entrée;
  • fait et rangé deux lavages;
  • désencombré le rez-de-chaussée pendant quinze minutes;
  • secouru mon bureau pendant cinq minutes.
Pas mal, non? Et j’aurai travaillé quoi... au maximum, un gros deux heures, mais j’en mets probablement un peu très beaucoup. Il y a beaucoup d’étoiles dans mon Home Routines, et j’aime ça comme ça.


 ... et là, je m’en vais me farcir une partie de Mario Bros.!

    vendredi 20 janvier 2012

    Jour 71 - L’arracheur de dents

    Ciel! J’avais oublié à quel point il peut être pénible de voir un dentiste. Petite confidence : j’ai dû me faire extraire deux dents de sagesse mardi dernier... Résultat : je m’en remets à peine. L’arracheur de dents m’avait prévenue, m’interdisant même de courir, mais je ne le croyais pas. Que ce fut pénible, cette sensation d’avoir reçu des baffes à n’en plus finir!

    Vous l’aurez deviné, c’mon excuse pour le relâchement de cette semaine. Ah? Je ne vous l’avais pas dit? Hum. Cette semaine, la zone était la salle de bains, la salle d’eau et la salle de lavage. J’ai sauté ma mission du lundi, et mardi, même si je l’avais voulu, j’aurais été incapable de faire quoi que ce soit, sauf m’écraser. Ce que je fis. Hier et jeudi, je suppose que j’aurais pu m’y mettre, mais c’est comme qui dirait comme si je n’en avais pas envie. En fait, c’est exactement ça : je n’en avais pas envie. J’ai décroché. Et j’ai siesté, attendant qu’une fée du logis brise le sort.

    Oh, j’ai fait le gros de mes routines cette semain e : lavage, évier (toujours brillant, tous les soirs), toilettes, lavabos, ramassage au fur et à mesure...

    Mais c’est vous dire : j’ai reçu un colis lundi, et il est encore emballé! Je sais ce que je sais, et j’avais super hâte de mettre ce nouveau produit à l’épreuve (non pas un produit de la demoiselle Mouche cette fois), mais comme dirait la belle-mère : la chienne m’a pognée.

    Ce qui fait que je me retrouve avec une zone à peu près intouchée, et un nouvel outil dans une boite encore scellée. Et c’est pas ma faute : c’est la faute à l’arracheur de dents!

    Nous sommes vendredi. La fin de semaine est arrivée. Je m’y remets, promis.

    jeudi 19 janvier 2012

    Jour 70 - Des fautes? Moi?

    Ben oui, moi! Et la belle-mère m’a même passé un commentaire!

    Quand on blogue, on pitonne vite vite, et on ne se relit pas toujours... L’idée du blogue, c’est la vitesse, c’est la pensée intempestive... En tout cas, c’est comme ça que je le vois. En outre, je ne savais pas que je pouvais intégrer Antidote à Chrome (mais finalement, ça marche pas) et à Firefox (je suis prête à utiliser n’importe quel fureteur, sauf Internet Explorer, trop lourd pour rien).

    Je viens donc d’installer Antidote dans mon fureteur Firefox, et je compte désormais l’appliquer à tous mes articles. Mieux, même : je me ferai un devoir de repasse chacun de mes articles et d’y corriger les fautes détectées par le correcteur... Non, non, je ne vais pas tout relire pour trouver des fautes passées inaperçues dans le monde de la correction automatique. Faut quand même pas pousser...

    mercredi 18 janvier 2012

    Jour 69 - Évaluation de produit : Rubba Sweepa!

    NOM DU PRODUIT : FlyLady Rubba Sweepa
    MATÉRIEL : métal (bâton) et caoutchouc (brosse)
    COULEUR : mauve!!!
    Eh! oui! Un autre produit compulsivement acheté sur le FlyShop de la demoiselle Mouche... mais c’est juste pour la science, right?

    Le balai Rubba Sweepa arrive dans une petite boite en carton, entièrement démonté. Contrairement à l’image ci-contre, qui annonce le produit, la chose ne vient qu’avec un seul balai mauve, pas deux. En fait, l’image ci-contre montre le balai monté, et le balai démonté.

    On reçoit donc, dans cette petite boite en carton, quatre morceaux de bâton de ce qui ressemble à de l’aluminium brossé, mais je ne suis pas certaine, dont l’un avec une poignée au bout, quatre petites tringles en plastique, que l’on doit insérer dans chaque bâtonnet pour réunir le tout, et une brosse mauve en caoutchouc. La brosse présente deux côtés distincts : l’un en forme de brosse, avec des petits pics souples, l’autre s’apparentant à une raclette (un squeegee, en bon français de chenous).

    L’assemblage est, ma foi, délicat. Les petites tringles en caoutchouc s’insèrent lâchement dans les bâtonnets, et une fois réunis, ces derniers laissent une impression de fragilité. Quant à la brosse, elle se visse dans le dernier bâtonnet, et semble bien y tenir.

    Constatation : le bâton est effectivement fragile. Après quelques coups de balai, le bâtonnet du haut s’est détaché, et le reste du balai s’est retrouvé au sol. J’ai restabilisé la chose, mais l’inconvénient a continué de se reproduire. Avant de me résigner, j’ai donc écrit au FlyShop pour les informer de mon problème. Très gentiment, car on me dit que la demoiselle Mouche est toujours sur la défensive, et qu’elle a la contre-attaque facile (on s’en reparle). Eh! bien! Le lendemain, je recevais une réponse, dans laquelle on me suggérait de cogner le bâton assemblé au sol sur un tapis ou de la céramique ou du béton, histoire de bien rentrer les bâtonnets les uns dans les autres, sans abimer mon plancher.

    Petit problème : si je cogne d’un côté, je risque de casser le bout mauve dans lequel se visse la brosse. Si je cogne de l’autre côté... Je n’y avais pas pensé avant, et j’ai cogné du côté de la poignée - que j’ai cassée. J’aurais dû l’enlever avant, mais ça ne m’est même pas venu à l’esprit. Peu importe, j’ai d’autres balais et, comme je tiens à mon Rubba Sweepa et que je mets les autres à la retraite, j’ai subtilisé une poignée et réparé mon erreur. Résultat : un balai tout à fait solide, enfin! Et comme je ne risque pas de défaire les morceaux, au pire, je les ferai souder par le fiancé.

    Oui, vous avez bien lu : je tiens à mon Rubba Sweepa et je mets mes autres balais à la retraite. C’est que le Rubba Sweepa ramasse, et pas à peu près! J’avais un vieux balais en mousse qui agissait de la même façon, c’est à dire que tout y collait, mais il était d’un ennui mortel à nettoyer. Le nettoyage du Rubba Sweepa est un véritable jeu d’enfant (auquel les enfants refusent de jouer, soit dit au passage) : on peut simplement le rincer à l’eau, ou, dans mon cas, le mettre devant la trappe de l’aspirateur au sol de la cuisine, et laisser la machine centrale aspirer tout ce qui est collé au balai. Ben quoi! Il faut bien qu’il serve de temps en temps, cet aspirateur central qui a couté la peau des fesses!*

    Petite mise en garde, toutefois, quant au Rubba Sweepa : il faut lire les instructions. Si vous pensiez que balayer est un geste normalisé, détrompez-vous. Avec le Rubba Sweepa, on doit ab-so-lu-ment tirer le balai vers soi. Sinon, il colle carrément au plancher et on se demande bien ce qui nous a pris d’acheter un truc pareil.

    En ce qui concerne le côté balai et le côté raclette, c’est assez simple : le balai ramasse à peu près tout, tandis que la raclette attire vers elle les plus infimes grains de poussière... qui y collent, en petite quantité. Il reste qu’on doit quand même faire un tas et le ramasser, mais pour ce faire, j’ai un ami... 

    En conclusion, le Rubba Sweepa est un excellent balai, mais le bâton mériterait d’être amélioré. Puisqu’il m’a fallu le cogner si fort au sol pour le garder intact, je n’oserai plus jamais le défaire pour le raccourcir. À 10,49 $ plus les frais de transport qui ne sont pas donnés, ça reste un bon outil. Mauve.

    dimanche 15 janvier 2012

    Jour 66 - C’est pas un peu obsessif-compulsif, ton affaire?

    Nous avons eu une grosse fin de semaine. Karaté, visite chez grand-papa, fête d’amie, cinéma, jeux dans le sous-sol... Bref, la maison était sens dessus dessous, sans compter que je sens que je vais perdre le contrôle de mon point chaud principal dans la cuisine.

    Je me suis mise à l’ouvrage : 5 minutes dans la salle de jeux, ramassage du linge dans la sécheuse, dégagement du comptoir, 15 minutes de désencombrement dans le sous-sol... bon, plus que 15 minutes, je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas entendu mon alarme!

    De retour à l’étage, une fois les enfants couchés, je me suis attaquée aux points chauds dans la cuisine, j’ai vidé la table à manger, j’ai dégagé la table du salon, j’ai replacé les coussins... Et à un moment donné, le fiancé m’a lâché : « C’est pas un peu obsessif-compulsif, ton affaire? »

    Ce à quoi j’ai répondu que je ne me sens pas bien quand ma maison n’est pas à l’ordre. Pour lui, je venais de confirmer le diagnostic. J’ai un TOC. Ben oui. Pourtant, il devrait savoir que ça fait longtemps que je ne suis pas bien quand ma maison est en désordre. La différence, c’est que maintenant, je sais comment la garder à l’ordre. Je sais que ça ne prend pas beaucoup de temps, si je n’attends pas. Et je sais aussi que si je relâche ici ou là, le lendemain j’en aurai encore plus à faire. Et le surlendemain aussi... et ainsi de suite, jusqu’à ce que ma maison soit rebordélisée et que j’aie juste envie de la fuir.

    Je suis trop bien chez moi, maintenant, pour que je laisse partir ça. En tout et partout, en excluant mon 15++ minutes au sous-sol, j’aurai ramassé pendant un gros... quoi, douze minutes? Pas de quoi fouetter un chat!

    samedi 14 janvier 2012

    Jour 65 - Nouveau défi : cuisiner une fois dans le mois!

    Tout en continuant à faire ma petite Mouche dans la maison, j’ai réalisé que si le ménage est aujourd’hui (presque) une seconde nature pour moi et que je perds plus de temps à le faire, certaines tâches mangent encore beaucoup de minutes, voire d’heures. Là où je perds le plus de temps, c’est à cuisiner. D’accord, j’adoooooore cuisiner. Mais je n’adoooooore pas cuisiner n’importe quoi, n’importe quand. Si j’ai des amies à la maison, je vais m’empresser de me lancer dans mes chaudrons pour les impressionner (oui, ça m’arrive de faire ma fraîche), mais surtout, pour tripper. Fort. On vient déjeuner? Vite, les oeufs à la Bénédictine! Les crêpes au sarrasin farcies de saucisses et de fromage style Cora! On vient diner? Ah! une bonne pizza aux tomates séchées, pacanes et fromage de chèvre! Une omelette roulée! Vous venez souper? Avez-vous déjà gouté à mon lapin? À mon gros oeuf en hiver? Est-ce que je vous ai déjà fait mon satay de poulet aux arachides? Emmenez-en des projets!

    Sauf qu’en semaine, surtout en semaine, en fait, toujours en semaine, je dirais, quand on est dans la routine école-devoirs-bouffe-bain-dodo, c’est moins plaisant. Faut se grouiller. Pas question de servir le souper à 19 h : à cette heure-là, les enfants sont dans le bain (ou on est en train de se battre pour qu’ils y soient). Pour qu’ils aient un beau sommeil dix heures, il faut les faire manger au plus tard à 18 h, mais idéalement à 17 h 30. Ce qui signifie que je ne peux pas faire de grands sparages dans ma cuisine en semaine. Il faut que ça roule, que ça aille vite... et que ce soit quand même bon.

    J’ai quelques recettes supposément rapides, mais quand on a les enfants qui tournent autour, c’est rarement aussi vite que ce que l’on souhaite. J’aime quand fiston ou fillette m’aident en cuisine, mais disons que ça ne me fait surement pas gagner de temps... L’effet serait plutôt inverse - et de toute façon, en semaine, ils veulent faire n’importe quoi après l’école, sauf aider maman. Eux aussi, ils ont besoin de décrocher!

    Ainsi, j’ai décidé que le moment est venu de me lancer dans une nouvelle aventure : cuisiner une seule fois, pour un mois. Ça a l’air complètement fou, mais ce n’est pas si fou que ça. Toutefois, il ne faudrait pas penser que tout ce qu’on a à faire, après notre journée de cuisine, c’est de réchauffer chaque plat et BINGO! Ce n’est pas tout à fait comme ça. En fait, cuisiner une fois par mois, c’est effectivement faire certains plats qu’on congèle et qu’on n’aura qu’à réchauffer, par exemple une lasagne ou un pâté chinois, mais c’est aussi se débarrasser de certaines  tâches chronophages, comme couper la viande, faire les marinades et les sauces... C’est... c’est beaucoup de choses. Vous froncez les sourcils? Moi aussi. Je reste sceptique à plusieurs points de vue quant aux résultats dans l’assiette.

    Prenons par exemple les légumes sautés. Je veux bien les trancher d’avance et les congeler, pour n’avoir qu’à les sauter le jour venu, mais est-ce que ce sera vraiment aussi bon que lorsque je les saute fraichement sortis du frigo? Poser la question, c’est y répondre. Mais à quel point est-ce que ce sera moins bon? Au point de ne pas se donner la peine, ou au point qu’on se dit que c’est pas si mal puisque ça nous a pris 5 minutes? (N’allez pas me dire que je n’ai qu’à prendre des légumes congelés en épicerie pour cet essai particulier, parce que leur méthode de congélation n’est certainement pas la même que la mienne - j’ai une belle grande cuisine, mais ce n’est pas une usine.)

    C’est tout cela que je veux explorer.

    Ce matin, alors que je commençais à sélectionner mes recettes pour faire mon menu d’un mois, en suivant les consignes trouvées dans le blogue Once a Month Mom, ces questionnements me sont venus à l’esprit. Et je me suis dit que je risquais gros à préparer des recettes si elles sont pour être immangeables! C’est long, un mois sur les pizzas surgelées du commerce! Comme je suis prévenante, j’ai décidé de faire quelques essais avant de me lancer corps et cuiller dans l’entreprise.

    Voici donc ce que je compte faire. Ces deux prochaines semaines, je ferai chaque recette avec 25 % plus d’ingrédients que d’habitude. Je congèlerai la portion en excédent. Et deux semaines plus tard, je prendrai le truc congelé et j’y gouterai. Ainsi, je pourrai déterminer lesquelles sont bonnes après avoir été congelées, lesquelles mériteraient une autre méthode de préparation, et lesquelles sont à éviter.

    Reprenons les fameux légumes sautés de mon exemple. Le test serait le suivant :

    LE TEST
    Légumes sautés 
    MÉTHODE
    Couper les légumes.
    Congeler.
    Dans deux semaines, faire sauter les légumes au wok pour le souper.  
    NOTE DE PASSAGE
    Doit être mangeable.
    Les légumes ne doivent pas contenir trop d’eau.
    NOTA
    Prévoir des légumes frais au cazoù...


    Cette méthode a pour effet secondaire négatif que nous n’aurons pas les résultats des tests avant quatorze jours. J’avais pensé à congeler pendant vingt-quatre heures, mais j’ai eu la prémonition que vous me susurreriez à l’oreille que vingt-quatre heures de congélation, ça ne fait pas un test très fiable... D’où les deux semaines.

    Et si jamais je réalise qu’il y a trop de mes recettes qui ne conviennent pas à la méthode de cuisiner une fois par mois, parce qu’elles ne répondent pas bien à la congélation, j’aviserai et je deviserai une autre méthode pour me faciliter la cuisinière. Parce que c’est ça, le but : il faut que la vie soit plus douce et plus relax les soirs de semaine...

    Mais, vous demandez-vous, abandonne-t-elle son blogue pour les deux prochaines semaines, moment où les premiers résultats des tests vont arriver? Que non, que non, n’ayez crainte. J’ai bien trop d’autres choses en cours pour souffrir du syndrome de la page blanche!

    On se reparle, mais avant, répondez au sondage!

    vendredi 13 janvier 2012

    Jour 64 - Et le féminisme, bordel?

    Une de mes tantes est féministe au point d’utiliser le féminin dans toutes ses phrases, peu importe le nombre de femmes ou d’hommes présents (elle dirait ici présentes). Je ne crois pas qu’elle soit au courant de l’existence de ce blogue (quoi que sa fille, ma cousine, fait partie de mes amies Facebook, de même que son fils, mon cousin, alors, on ne sait jamais). En fait, je suis à peu près convaincue qu’elle n’est ni abonnée (hey, j’ai deux abonnées, alors je le saurais, il me semble) ni lectrice de mon blogue. Pourquoi? Parce que ce blogue, que vous lisez en ce moment, est certainement, à première vue, l’antithèse d’un blogue de féministe, et que ma chère tante n’aurait pas manqué de me le faire remarquer quand on s’est vues aux Fêtes.

    N’empêche. Si, en surface, mon blogue peut sembler à mille lieux du féminismes, je suis moi-même une féministe convaincue. À celles qui froncent les sourcils, je pose la question : « Croyez-vous que les femmes et les hommes sont égaux? » Si votre réponse est oui (ma tante dirait non, elles sont égales), vous êtes féministes. C’est aussi simple que ça. Tant et aussi longtemps que les femmes ne bénéficieront pas de l’égalité en droit et en fait, le féminisme sera de mise. Il signifie seulement que les femmes doivent avoir les mêmes privilèges, avantages et droits que les hommes. Qu’elles doivent avoir la possibilité d’aspirer, et d’atteindre, aux plus hautes positions dans la société, de réussir dans ce qu’elles désirent, qu’il s’agisse d’une carrière en entreprise ou de leur vie familiale. Chaque femme doit avoir le droit de faire ce qu’elle a envie de faire, et aucun obstacle ne devrait se dresser contre elle. Ni les obstacles dressés par des hommes, ni ceux dressés par les femmes elles-mêmes. Quand les femmes auront ces droits, ces avantages, ces privilèges, cet accès au même titre que les hommes, le féminisme aura perdu sa raison d’être et toutes les féministes en seront très heureuses. Certaines diront : « Moi, je ne suis pas féministe, je suis égalitaire. » Eh! bien! On pense pareil : tant et aussi longtemps que les femmes et les hommes ne seront pas égaux, être égalitaire signifie être féministe.

    Ce préambule étant terminé, qu’en est-il de mon blogue? Eh! bien! Mon blogue n’est ni féministe ni antiféministe, et certainement pas antiégalitaire. Si, pendant longtemps, on a dévolu l’entretien ménager exclusivement aux femmes, mon ménage était plutôt à l’inverse : le fiancé ramassait tout; je trainais partout. Un homme rose? Je ne crois pas... mais vraiment pas!

    Et mon blogue? Cette fascination pour l’entretien ménager? N’est-ce pas véritablement antiféminin? Pourquoi la demoiselle Mouche s’adresse-t-elle aux SHE? Pourquoi ne m’adressé-je pas à mes lectrices à titre de lecteurs? Je ne peux pas parler pour la demoiselle Mouche. Dans mon cas, je m’adresse à mes lectrices, parce que j’ai deux ou trois lecteurs, qui comprennent très bien que, ne formant pas la majorité, ils soient assimilés dans le groupe majoritaire. C’est comme ça que ça marche. Cela étant dit, j’ai remarqué depuis le début de mes aventures vers mes ailes de fée du logis que l’entretien ménager prend de moins en moins de temps, au fur et à mesure que je développe des compétences en la matière. N’est-ce pas là une certaine avancée pour la femme que je suis? Rappelez-vous la position dans laquelle je me trouvais : un homme qui avait abandonné ses efforts de plus de dix ans parce que sa fiancé (moi) défaisait à mesure tout ce qu’il faisait. Et moi, une inculte, gâtée pourrie par les séjours à l’étranger, par le fiancé aussi, qui ne savait même pas par quel bout commencer. Aujourd’hui, je passe moins d’une demi-heure à entretenir ma maison, le fiancé environ la même chose, et tout est (presque) impeccable.

    Ah! mais l’entretien ménager, c’est la dictature de la société, c’est l’esclavage des femmes... Oui, bon. Peut-être, si vous n’êtes pas capables de faire autre chose. Pour ma part, j’ai prouvé que je pouvais tout faire... sauf ça, justement, l’entretien ménager. Aurais-je dû persévérer dans mon incompétence pour faire un statement? Vivre dans un bordel perpétuel pour m’affirmer en tant que femme? Ç’aurait été comme faire bruler sa brassière quand on fait du 44 DD.

    Et au moment où je clos cet article, j’entends le fiancé qui range de la vaisselle dans le lave-vaisselle et... ciel! est-ce vrai! qui nettoie mon évier...

    mercredi 11 janvier 2012

    Jour 62 - Évaluation de produit : Extreme Duster

    La mission d’aujourd’hui dans la cuisine : nettoyer l’extérieur de mes portes d’armoire... Ouf! c’est vraiment long, ça! Et encore, je n’ai pas lavé les portes vitrées. Enfin, si, les portes vitrées, mais pas les vitres.

    Mon intérieur est toujours aussi à l’ordre. Je fais ma routine du matin, tous les jours. Ma routine du soir, aussi. Mon lavage est à jour. Ce sur quoi j’ai relâché, cependant, c’est le désencombrement. Je fais cinq minutes dans les points chauds ici et là, je secoure des pièces (et le salon, où jouent les enfants, revient vraiment souvent), mais pour ce qui est de désencombrer, j’ai mis les freins. Je pense que je me suis saturée. En moins d’un mois, j’ai mis ma maison sens dessus dessous : je suis passée d’un capharnaüm complet à une maison en ordre, accueillante, désencombrée... Il me reste trois coins à faire au sous-sol, dont un ne dépend pas entièrement de ma volonté : la future salle de bains, la salle de lavage et... l’atelier du fiancé (qui m’a traitée d’Imelda Marcos, en soutenant qu’il n’a pas autant de souliers que moi, mais c’est une autre histoire). Et pour cette dernière pièce, j’ai besoin de sa collaboration, sinon de son approbation. Il y a tellement de choses dans cet atelier! Je pense que je vais commencer en zone sécuritaire : les boites de décorations (Hallowe’en, Noël, St-Valentin, Pâques...). Et après, on verra bien.

    Mais laissez-moi vous parler de mon plumeau extrême, acheté chez la demoiselle Mouche :

    Première constatation en lui retirant son plastique : le plumeau extrême pue la boule à mites! Au point où je l’ai mis dehors pendant vingt-quatre heures, l’odeur me levant tout simplement le coeur. J’imagine que j’aurais pu le nettoyer selon les directives figurant dans le FlyShop, mais je n’ai pas osé, ayant lu quelque part que ladite procédure a causé une décomposition complète de l’objet chez une utilisatrice. Comme il allait pleuvoir, j’ai dû rentrer mon plumeau, et je l’ai remisé au haut de mon armoire, dans la salle d’eau. Et, agréable surprise, il ne sentait plus rien lorsque je l’ai utilisé pour la première fois.

    Je me rappelle que ma mère me disait toujours que ça ne servait à rien d’épousseter. Pour elle, il s’agissait de ramasser la poussière, ce qu’elle faisait à l’aide d’un linge sec. Sinon, disait-elle : « Tu fais juste faire revoler la poussière. » Elle a donc utilisé son linge sec, jusqu’à ce qu’elle tombe sur un plumeau statique, vous savez, ceux qu’on trouve désormais dans les magasins à dollar? Oui, ceux qui sont toutes sortes de couleurs... Tout ça pour dire que, dans ma maison encombrée se trouvait toujours cette oeuvre d’art multicolore, offerte par ma maman. Ainsi, lorsque j’ai essayé le plumeau extrême de la demoiselle Mouche, j’avais un élément de comparaison.

    Dans le coin droit, le plumeau extrême de la demoiselle Mouche est fait de plumes d’autruche. Ce sont des plumes toute brunes, douces comme de la soie. Dans le coin gauche, le plumeau statique est fait de soies statiques. Dans le cas du plumeau statique, le fabricant affirme que la poussière est attirée par la statique provoquée par les fibres. C’est vrai, jusqu’à un certain point. Et à la longue, même si on le nettoie (dans un mouvement sur lequel le fiancé fait toujours un commentaire grivois) après chaque utilisation, l’effet statique diminue. Cela dit, quand on considère qu’on peut se racheter un plumeau à deux dollars, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

    Qu’en est-il du plumeau extrême à plumes d’autruche? Eh! bien! je suis désolée de vous apprendre qu’il n’attire pas autant la poussière que le plumeau statique. Oui, de la poussière est absorbée entre les soies des plumes, mais beaucoup se retrouve dans les air, puis sur les comptoirs... donnant ainsi le résultat tant honni par ma maman, qui a toujours maitrisé les arts ménagers comme une professionnelle, soit dit en passant. Comprenez-moi bien : le plumeau extrême déloge la poussière comme pas un, on le voit d’un coup d’oeil. Toutefois, il faut prévoir essuyer les surfaces inférieures après l’époussetage, surtout quand on ne l’a pas fait depuis longtemps, comme c’était mon cas.

    Néanmoins, le plumeau extrême a un avantage net sur son concurrent : l’utiliser est drôlement amusant. On le secoue comme on le voit dans les vieilles publicités, woush! woush!, comparativement au plumeau statique qu’on doit faire glisser sur les surfaces pour qu’il soit efficace. Le geste est plus libre, plus éclaté, et beaucoup plus addictif.

    Le test s’est poursuivi, et j’ai rapidement vu que le plumeau statique envoie lui aussi pas mal de poussière dans les airs. Ainsi, parce qu’il est tellement plaisant à utiliser, et qu’il a fait de l’époussetage une corvée qui n’en est plus une (et il faut voir les enfants l’utiliser), j’aime vraiment mon plumeau extrême. Ça valait le cout!

    mardi 10 janvier 2012

    Jour 61 - Les dessus d’armoires

    Je suis un peu estomaquée par le 61 dans le titre. Ça fait soixante-et-un jours que j’ai entrepris les pas de bébé de la demoiselle Mouche, 61 jours que je mets des efforts pour tenir ma maison à l’ordre, et ça fonctionne toujours. Soixante-et-un jours, c’est deux mois, ça! Bravo pour moi!

    Cette semaine, la zone de la demoiselle Mouche et la mienne coïncident : la cuisine. Sans le vouloir, j’ai interverti des missions et j’ai fait la mission du jeudi hier. Je me suis donc attaquée, sceptique, à la mission un : épousseter le haut de mes armoires, les coins du plafond, etc. C’est que, voyez-vous, mes armoires vont jusqu’au plafond, je n’ai pas de dessus d’armoires. Je conviendrai avec vous que mes armoires du haut, en cubes, ne servent pas à grand’chose : elles sont si hautes que je dois monter sur le comptoir pour les atteindre. J’y range donc le genre de truc qu’on sort une fois l’an, ou moins. Mais leur principal avantage, et c’est ce sur quoi je comptais lorsque j’ai décidé de les faire construire ainsi, c’est que je n’ai pas de dessus de comptoir à nettoyer, sur lesquels les chats font la farniente et où se ramassent toutes les graisses de cuisson qui ne sont pas avalées par la hotte.

    Donc, comme je le disais, j’abordais cette mission avec une certaine incrédulité quant aux bienfaits dans ma cuisine. Après tout, si je n’ai pas de dessus d’armoires, il ne doit pas y avoir beaucoup de poussière, là-haut, et cette tâche n’en vaut sans doute pas la peine, non?

    Oui. De la poussière, il y en avait. Certes, moins que si j’avais eu des armoires standards, mais de la poussière néanmoins. Et tant qu’à être debout sur mon comptoir, j’ai levé les yeux au plafond, et qu’ai-je vu? Des toiles d’araignée! Oh, petites, mais elles étaient bien là quand même! Je suis myope, mais je porte des lunettes. Comment se fait-il que je n’aie jamais remarqué que mon plafond servait de nid à ces crapules à huit pattes? Je te vous ai épousseté ça, mes amies, avec mon plumeau d’autruche (évaluation à venir bientôt, je sais, j’ai promis), en un rien de temps! Et tant qu’à être si haut perchée, tenant dans mon bec un fromage, je me suis dit que ça valait peut-être la peine de nettoyer ma hotte. Remarquez, le fait d’être perchée n’y changeait rien, puisque j’ai dû redescendre aller chercher mon produit nettoyant et mes linges. Peu importe. Je l’ai fait...

    Et une fois de plus, la règle de l’époussetage 101 m’est ensuite, trop tard, venue à l’esprit : toujours commencer par l’époussetage! Parce que là, je dois reprendre ma mission du jeudi, qui était d’essuyer tous mes comptoirs, en soulevant chaque objet qui s’y trouve...

    dimanche 8 janvier 2012

    Jour 59 - Laisser aller (et non pas « laisser-aller »)

    Nous avons une cuisinière au gaz tout ce qu’il y a de plus rudimentaire, c’est-à-dire que chaque « rond » (ils sont carrés) comporte un bruleur, une cuvette en céramique pour attraper les dégâts et une grille en fonte. Pas de protecteur en vitrocéramique, pas de plaque de protection par-dessus le bruleur; bref, trois pièces de base par « rond ». Pour nettoyer la cuisinière, donc, il faut retirer la cuvette et la grille, et bien les frotter et nettoyer. Il faut aussi brosser le bruleur au moyen d’une petite brosse, histoire d’en retirer toute poussière pouvant nuire à l’allumage. Mais ce n’est pas tout : pour chaque paire de « ronds », il y a une plaque en fonte émaillée qui doit être récurée et polie. Et ça, sans compter les garnitures décoratives en inox brossé. En d’autres mots, nettoyer la cuisinière, et je ne parle même pas de la partie four, c’est toute une job qui, comme je cuisine beaucoup, devrait en principe revenir souvent.


    Pour vous dire le vrai, je n’ai jamais nettoyé ma cuisinière. De tout temps, quelqu’un l’a fait à ma place : ma petite abeille, une femme de ménage, ma mère, le fiancé. Et j’ai toujours été très heureuse de déléguer cette tâche ingrate. C’est éreintant, c’est chronophage et c’est salissant.

    Hier, le fiancé a entrepris la tâche immonde. « Ah! maudite chanceuse! » direz-vous. On croirait, non?

    Sauf que c’est complètement fou, mais je me suis hérissée en le voyant faire. Aussi ridicule que la chose puisse paraitre, ma première réaction à le voir aller a été négative. Oh, n’allez pas croire que je lui en aie glissé un mot, ni que je rechignais à l’idée qu’il se tape la job à ma place, non. C’était tout autre chose.

    Ce qui m’a fait grincer des dents, je m’en suis vite rendue compte, c’est que hier, on n’était pas dans la zone Cuisine. En d’autres termes, il n’y allait pas au pied de la lettre. Il était en avance. D’un jour, seulement, mais en avance pareil. Ciel d’Afrique et pattes de gazelle! La honte! Faire ça pendant qu’il pourrait faire quelque chose d’autre, dans le bureau, dans l’entrée ou dans les escaliers!

    Rassurez-vous, ce sentiment étrange ne m’a pas habitée longtemps. Je me suis même trouvé plutôt sotte, et j’en ai bien ri. Depuis que je me suis lancée dans cette aventure, et surtout depuis que je m’y tiens et que notre maison est agréable, le fiancé a décidé de m’aider, et il a gracieusement accepté de prendre sur lui les tâches plus intenses, comme, justement, laver le four, le frigo, passer l’aspirateur (mais ça, on sait ce qui s’est produit), bref, les jobs que je déteste. Je n’ai pas encore regardé, mais je suis à peu près certaine que nettoyer ma cuisinière fait partie soit des missions de la semaine, soit de la liste du nettoyage détaillé. Et si je fais ce que j’ai à faire, normalement, je devrais finir par y arriver et devoir le faire. Mais non! Puisque le fiancé l’a fait!
    Et bien fait, en plus!
    Et même s’il l’a fait hier, alors qu’on était dans une autre zone, on s’en fiche pas mal, non? Honnêtement, oui, on s’en fiche! Et royalement, à part ça!

    « Alors », me suis-je dit, « réveille, la grande, lâche prise et profite donc du temps que ça te donne en surplus pour prendre soin de toi! »

    vendredi 6 janvier 2012

    Jour 57 - Comment se faciliter la vie...

    Au moment où je vous écris, je suis en train de passer l’aspirateur... vous avez deviné, l’aspirateur se passe tout seul. Eh! oui! nous avons reçu notre aspirateur-robot. Ce n’est pas un Roomba, toutefois, mais un Neato, le XV-11 pour être précise. En effet, après quelques recherches, nous avons opté pour ce modèle. Les critiques sont (presque) unanimes : la Neato-XV-11 accote la Roomba haut de gamme, pour la moitié du prix.

    Sa caractéristique principale, c’est qu’au lieu de passer aléatoirement dans la pièce, la Neato est doté d’un logiciel d’analyse qui, doublé à sa détection aux infrarouges, lui permet de programmer un parcours dans la pièce. Si elle manque de piles avant la fin de son nettoyage, elle retourne à sa base, se recharge, et recommence là où elle en était.

    De plus, comme elles est carrée sur le devant (comme la lettre D, finalement), ce qui lui permet de ne pas tourner les coins ronds. La voici à l’oeuvre, dans le bureau :

    Ce n’est pas parfait, mais c’est vachement bien, comme outil.

    LES POUR :
    • Elle travaille à votre place.
    • Elle a une forte puissance de succion.
    • Elle ne se cogne (presque) pas sur les obstacles.
    • Elle ne se laisse pas impressionner par les chats.
    • Elle nettoie selon un parcours qu’elle programme et qu’elle adapte de pièce en pièce.
    • On peut la programmer à l’avance.
    • Le fabricant fournit des mises à niveau régulières de son micrologiciel, qu’on installe au moyen d’une prise USB.
    • Elle est tenace : c’est de la voir essayer, réessayer, et réessayer (et réussir) dans un endroit difficile, comme le socle de mes bancs de cuisine.
    • Elle est prête pour être contrôlée par Bluetooth (le fabricant y travaille).
    • Elle travaille vite.
    • Elle détecte les escaliers et n’y tombe pas.
    LES CONTRE :
    • Elle fait du bruit.
      Pas autant que mon aspirateur central, par contre. Et si on ferme la porte derrière elle, on ne l’entend pratiquement plus (ce qui n’est pas le cas de l’aspirateur central).
    • Elle ne fait pas de miracles.
      Il y a beaucoup de coins inaccessibles dans mon bureau, par exemple derrière les appareils d’exercice. Il est impossible pour la Neato de s’y rendre - un autre aspirateur est donc nécessaire.
    • Il lui arrive de se prendre et de ne plus être capable de retrouver son chemin.
      On doit parfois lui faire reprendre son nettoyage de zéro. Toutefois, depuis l’installation de la version 2.6 du micrologiciel, nous n’avons pas eu ce problème.
    • Elle est trop haute pour passer sous le divan ou sous le lit.
      Qu’à cela ne tienne : le prochain divan sera plus haut sur patte, et nous allons rajuster la hauteur de notre lit. 
    Et bien sûr, elle ne passe pas la vadrouille dans les escaliers. Mais pour ça, j’ai trouvé la solution :

    jeudi 5 janvier 2012

    Jour 56 - Avant - après

    J’ai pensé qu’un petit avant-après était de mise pour mon entrée... Avant la demoiselle Mouche, et après (depuis quelques jours) :

    L’enfer

    Avouez que ça a drôlement plus de gueule!

    Jour 56 - Effet boule de neige

    C’est fou comme le fait d’avoir une maison à l’ordre entraîne une série de conséquences toutes plus étonnantes les unes que les autres.

    Notamment, la peinture, dont j’ai déjà parlé. Mais une fois la peinture faite, j’ai regardé le vieux meuble dont je souhaite me débarrasser depuis une éternité, mais dont j’ai toujours reporté la mise au rancart en me disant que « ça ne presse pas » et, soudainement, j’ai ressenti l’urgence. Tout à coup, le meuble est plus laid que jamais. Ses tiroirs qui accrochent accrochent encore plus que d’habitude. La troisième réparation de se pattes semble tout à coup complètement ratée. En un clin d’oeil, ses tiroirs ne sont plus logeants du tout. Bref, il a fallu qu’il sorte, le fichu meuble. Surtout que j’avais un remplacement en tête depuis tellement longtemps...

    Et tant qu’à changer le meuble, pourquoi ne pas modifier quelque peut les décorations dans la pièce? Ajouter, par exemple, quelques chandelles colorées, un vase avec des bambous... Même le fiancé s’est laissé gagner par la folie décoratrice (les chandelles et les bambous, ce sont ses idées à lui).

    Et maintenant, la pièce maintenant décorée, embaumant les agrumes, jolie à souhait, il me semble impossible de laisser le garde-robe dans son état actuel, avec toutes ces chaussures empilées deux par deux en raison du manque d’espace! Alors, hop! j’achète une étagère à souliers, en grille, qui s’insère parfaitement sous les manteaux. Et j’en achète deux, parce que ce grand porte-chaussures en tissu, je ne peux plus le souffrir. Et en le vidant, je réalise qu’il faudra bien demander au fiancé de trier ses chaussures et d’éliminer celles qu’il ne met pas... Il en a plus que moi!

    En passant par la salle de bains, je me fais pour la première fois la remarque : c’est vraiment pas ragoutant, ces poubelles sans couvercle à côté des toilettes! Et mon amie qui me parle de ces jolies petites poubelles à pédale en inox, dans un magasin à grande surface... Je ne peux plus vivre avec ces poubelles sans couvercle, dans lesquelles les enfants mettent leurs lingettes de numéros deux collants... Et c’est sans compter le mauve des brosses... Ah, justement, tiens : puisque j’ai de nouvelles brosses à récurer, mauves, qui ne venaient pas avec leur propre socle, pourquoi ne pas trouver de jolis vases pour les camoufler?

    Vous voyez, tout s’enchaine. Et on compte poursuivre la peinture, pièce par pièce. On a fait l’entrée en mode essais (Point’n Paint) et erreurs (Point’n Paint), et on a mis environ trois heures. Maintenant, avec le bon équipement, je parie qu’on peut faire le salon en une fin de semaine. Mais commençons par un mur. Un mur à la fois, petit à petit. On finira bien par finir, et non, il n’y a pas d’urgence!

    Ah! En passant, vous avez remarqué? C’est mon 100e article!

    mercredi 4 janvier 2012

    Jour 55 - Petit guide de survie...

    ... à l’intention de celles qui souhaitent suivre les conseils de la demoiselle Mouche, inspiré de la fin d’une longue conversation téléphonique de 2 heures 22 minutes avec la meilleure amie qui soit que je ne peux malheureusement pas vraiment côtoyer au quotidien, mettons.

    Pour suivre les traces, les conseils, voire la méthode de la demoiselle Mouche, ou FlyLady si on veut faire plus carré, il est certaines règles essentielles que l’on doit s’imposer à soi-même, malgré toutes les difficultés que cela comporte. Déclinons, dans le plus grand désordre prioritaire.
    • Adapter la méthode. D’accord, l’évier de la cuisine n’est pas le centre de l’univers de toute une chacune. Aussi l’idée d’entretenir son évier en continu pour qu’il soit toujours beau et propre et brillant peut-elle sembler saugrenue à grand nombre d’adeptes potentielles, qui, ceci entrainant cela, rejettent la méthode du revers de la main. L’évier n’est pas le centre de votre univers? Commencez donc par aller nettoyer autre chose, alors, je ne sais pas moi, votre bureau, le secrétaire dans votre entrée, votre meuble télé, un bout de comptoir... Cela fait, cet endroit deviendra votre « évier virtuel » : c’est cet endroit que vous entretiendrez au quotidien, comme d’aucunes l’évier. Il en ira plus tard de même pour les zones, mais si vous commencez, vous n’en êtes pas encore là, ce qui m’emmène à mon prochain point.
    • Ne pas se garrocher. Vous savez, la meilleure façon de ne pas prendre l’habitude de faire de l’exercice, et la meilleure façon de détester ça, c’est de se lancer dans un marathon de 40 kilomètres le jour où on achète sa première paire de chaussures de course. Pour habituer à notre corps à courir, il faut le préparer lentement, pas lui donner un choc nerveux. Personne ne songerait à faire cela pour le jogging, mais le principe s’applique également à la méthode de la demoiselle Mouche, particulièrement lorsqu’on part de loin (comme moi) et qu’on commence par les pas de bébé. Si vous avez décidé de prendre votre premier pas de bébé aujourd’hui, ce n’est pas le temps de faire tout le ménage du salon, de votre frigo, du garage et de votre chambre! Si vous avez décidé de prendre votre premier pas de bébé, allez laver votre évier (ou l’autre centre de votre univers, mais à partir de maintenant, aux fins d’alléger le texte, je ferai comme si vous avez choisi de faire de votre évier votre centre universel personnel) et arrêtez-vous là. Et demain, vous vous habillerez, jusqu’aux souliers, avant de faire quoi que ce soit d’autre (sauf la douche, bien entendu, mais je crois que c’est déjà acquis, aussi n’insisterai-je pas sur ce point - remarquez que c’est crucial, comme les instructions des emballages d’arachides en avion : « Ouvrez le sac avant de manger les arachides. »
    • Éviter l’obsession. Bon. Votre évier est propre, vous avez même commencé à essuyer votre comptoir en raison de l’effet d’entrainement, et, soudain, votre fiancé nettoie le contenant à café sous le robinet et, ô honte suprême, il ne rince pas l’évier après son méfait (et on espère qu’il ne l’essuie pas, s’il ne l’a pas rincé). Ou il le rince, mais il ne l’essuie pas. Vous ressentez aussitôt un serrement à la gorge, à l’estomac, votre température monte, le rouge vous monte aux joues... retenez-vous. C’est normal de se sentir comme ça, mais prenez deux grandes respirations. Ce n’est pas parce que vous voyez votre évier comme le nombril du monde depuis un jour ou deux que le fiancé en fera automatiquement un objet de culte. Donnez-lui, et donnez-vous, et donnez à vos enfants, si vous en avez, du temps. Dites-lui ce que vous tentez d’accomplir, et demandez-lui de l’aide. Si ça ne fonctionne pas après quelques semaines, des grognements pourraient être de mise, mais si ça vous prend trente secondes pour rincer l’évier après le passage de votre tête de cochon, n’allez pas gâcher 10 ans de vie commune pour ça! Mettez un Post-It dans l’évier, recouvrez-le de Saran Wrap, bref, trouvez un truc pour que votre message passe, mais l’engueulade ne donne jamais rien. Et s’il se rend à vos arguments, mais qu’il laisse une goutte dans l’évier, laissez-la là. Vous y reviendrez plus tard.
    • Ne pas stresser. Dans la même veine que la nécessité d’éviter l’obsession, il ne faut pas stresser si vous avez oublié, dans quelques jours, de récurer votre toilette avant de partir pour aller au bureau. La méthode est lente à partir, parce que les habitudes sont longues à intégrer. C’est normal d’en oublier par bout (faites-vous une liste, ça ira déjà mieux). Si, en raison d’une catastrophe quelconque (bébé est malade, le fiancé a eu une panne d’essence, il y avait trop de trafic sur le pont Champlain, etc.), vous n’avez pas eu le temps de désencombrer pendant 15 minutes aujourd’hui, et vous êtes crevéemorte, ne stressez pas. Et n’allez pas faire 30 minutes demain! Vous tomberiez dans le garrochage, ce qui n’est pas bon, pas bon du tout (voir ci-dessus). Enfin, si vous êtes au lit, que le sommeil vous gagne peu à peu, ou que votre fiancé et vous êtes occupés, et que vous réalisez que vous n’avez pas sorti vos vêtements pour demain, essayez de dormir quand même. Vous en constaterez l’inconvénient le lendemain matin, et vous réaliserez alors l’avantage de cette habitude. Sans plus.
    • Accepter que la perfection n’est pas de ce monde. Arrêtez de vous taper sur la tête si vous oubliez quelque chose, s’il y a des traces de doigts dans votre miroir, une heure après l’avoir nettoyé, si vos ustensiles ne sont pas tous bien alignés dans le tiroir, si la couleur de votre guenille n’est pas coordonnée avec vos armoires de cuisine (surtout si elle est d’un mauve pas endurable), si vos draps sous la couette ne sont pas parfaitement lisses, si les bottes des enfants sont un peu croches dans l’entrée, ou encore s’il reste des taches d’eau sur vos chaudrons au sortir du lave-vaisselle. C’est de toujours vouloir que tout soit parfait qui vous a rendue incapable de tenir votre maison.
    • Arrêter quand ça sonne. Un des outils les plus importants de la demoiselle Mouche est la minuterie, dont vous ferez abondamment usage si vous acceptez de la suivre. L’idée, c’est de savoir s’arrêter. Et comme c’est très difficile, parce qu’on se dit que ça n’a pas de bon sens de laisser la pièce dans un tel état une fois qu’on a commencé, qu’on se dit que ça va prendre un siècle (voir la règle suivante) avant que tout soit terminé si on arrête maintenant, bref, comme c’est très difficile de s’arrêter, on utilise une minuterie. Et il faut s’y tenir : quand ça sonne, arrêtez ce que vous faites. Allez porter ce qui doit l’être dans les autres pièces de la maison, sortez les poubelles, le recyclage, déchiquetez ce qui doit l’être, jetez ce qui doit être jeté, mais c’est tout. Ne ramassez plus rien dans la pièce. Cessez de redresser les livres sur les étagères. Arrêtez. 15 minutes, c’est mieux que rien du tout, on en fait beaucoup plus qu’on pourrait le croire, et ce n’est pas trop pour s’écoeurer.
    • Faire preuve de patience. Avec la demoiselle Mouche, mais surtout, avec soi-même. Votre maison ne s’est probablement pas encombrée en un jour, et vous ne réussirez pas à la désencombrer en un jour, et probablement même pas en une semaine. Gardez l’objectif à l’esprit : rendre votre maison agréable, à long terme. Pour que ça dure, il faut intégrer des habitudes. Et ça, ça ne se fait pas en un jour (croyez-moi sur parole!). Sauf qu’une fois les 31 premiers jours passés, on dirait vraiment que ça se fait tout seul!
    • Laisser faire le détail. Regardez votre maison maintenant. Si vous avez décidé de suivre la demoiselle Mouche, c’est sans doute parce que c’est la pagaille. Eh! bien! dites-vous qu’un désencombrement en surface est mieux que rien du tout! Vous n’êtes pas obligée de trier tous vos papiers. De les mettre dans une boite marquée « À trier », c’est quand même déjà mieux que de les avoir éparpillés partout dans la maison! Vous y reviendrez, mais commencez par le commencement.
    • Réserver du temps dans son agenda. Votre désencombrement est un rendez-vous quotidien avec vous mêmes, comme votre rendez-vous avec votre coiffeuse, juste un peu plus fréquent. Vous n’avez pas le temps pour suivre la méthode de la demoiselle Mouche? Quoi? vous n’avez pas quinze minutes de lousse dans votre journée? Heu... Vraiment? Quinze (15) minutes? Et si vous vous leviez quinze minutes plus tôt? Ou que vous vous couchiez quinze minutes plus tard? Ou que vous regardiez une émission de moins en soirée (enregistrez-la et sautez les annonces quand vous la visionnez : vous sauverez 12 minutes chaque heure! Avec deux émissions, vous êtes rendue à 24 minutes. Avec trois... bon, vous avez compris)?
    • Avoir le sens de l’humour. Je vous l’ai déjà dit, prendre la demoiselle Mouche au premier degré peut provoquer des palpitations. Une bonne dose d’humour est essentiel si vous souhaitez survivre à ses courriels, à ses vidéos et à son émission de radio. Auxquels vous n’êtes absolument pas tenue d’adhérer, au demeurant.
    • Rejeter le mode tout-ou-rien. Si vous m’avez lue dans l’ordre, je viens de le dire : vous n’êtes pas obligée d’adhérer à tous les trucs et offres de la demoiselle Mouche. Vous n’êtes pas obligée d’aller dans la grande tente. Vous n’êtes pas tenue de vous abonner à la liste de distribution de ses courriels. Rien ne vous force à visionner ses vidéos, à écouter sa radio, ni à acheter ses produits (surtout pas le disque avec la toune ver d’oreille et surtout pas si vous détestez le mauve)! Faites la méthode, faites-la bien, mais faites-la avec les outils qui vous conviennent. (Et hop! on retourne à la première règle!)
    • Ne pas se sentir coupable. La demoiselle Mouche est parfois contradictoire. Elle vous dit de ne pas capoter si vous n’êtes pas rendu au même point qu’elle, d’y aller à votre rythme. Le lendemain, elle vous dit, vous somme, vous ordonne de faire telle ou telle chose, en intimant que tout refus se fera au péril de votre vie. C’est un peu tannant. Suivez la première de ces deux  semonces : ne capotez pas et, surtout, ne vous sentez pas coupable si vous n’allez pas aussi vite que vous ne le souhaiteriez... ou que vous sentez que la demoiselle Mouche n’est pas fière de vous. Le sentiment de culpabilité, c’est paralysant, c’est décourageant. Et c’est inutile :  après tout, vous n’avez fait de mal à personne!
    Je n’avais pas tous ces précieux conseils quand j’ai commencé. J’ai vraiment angoissé quand j’ai vu des gouttes d’eau dans mon évier. Je me suis sentie submergée par tous les courriels qu’elle envoie. J’ai failli vomir quand je l’ai vue larmoyer la première fois. Je me suis sentie coupable d’être déçue par la Rubba Scruba. Je me suis laissée prendre à présenter ma maison en disant à chaque tournant « C’est pas parfait... » comme si ce devait l’être! Et en même temps, j’y suis vraiment allée pas à pas, sans me presser, sans me garrocher, j’ai arrêté quand la minuterie a sonné, j’ai relégué le détail à plus tard. Et ça a fonctionné. Ça fonctionne toujours, d’ailleurs. C’est parce que ça fonctionne encore que je me permets de dresser cette liste de règles. Elle pourra peut-être servir à quelqu’un, qui sait?

    C’étaient les conseils d’une adepte de la méthode Mouche (FlyLady), offerts gratuitement, à toutes ses nombreuses lectrices, assidues j’en suis convaincue, sans aucune humilité.

    mardi 3 janvier 2012

    Jour 54 - Les détracteurs de la demoiselle Mouche

    Haro sur la demoiselle Mouche!

    En cherchant la chanson I’m flying, qui joue dans les vidéos de la demoiselle Mouche (je l’ai toujours dans la tête, et j’aimerais bien m’en départir, mais elle colle...) - je suis tombée sur de vives (et parfois insultantes) critiques de la demoiselle Mouche (mieux connue sous le pseudonyme FlyLady).

    J’ai ensuite fait quelques recherches :
    • I hate FlyLady
    • Down with FlyLady
    • Fuck FlyLady
    • etc.
    Je vais aborder ici les principaux reproches faits à la demoiselle Mouche dans sa langue maternelle (mais je le ferai en français, bien entendu). Je vais un peu jouer à l’avocate du diable, mais je suis aussi parfaitement d’accord avec certaines critiques, et je serai assez honnête pour le dire. La demoiselle Mouche a bien beau m’aider grandement et que je l’aime en somme beaucoup pour ça, justement : il faut aimer une personne pour le lui dire quand elle a du rouge à lèvres collé sur les dents...

    La première chose qu’on reproche à la demoiselle Mouche (notamment iciici et ici), c’est la quantité de courriels qu’elle envoie. Je ne peux être en désaccord avec ça. Certaines personnes aiment recevoir un paquet de courriels dans une journée, pas moi. Toutefois, on n’est pas obligée de s’abonner aux listes de distribution de la demoiselle Mouche, et en ce qui concerne la grande tente, il est possible d’avoir un résumé hebdomadaire, ou rien du tout! Même chose pour le groupe Yahoo!, créé pour (et je cite) « celles d’entre vous qui aiment nos rappels ». Franchement, ce reproche est fallacieux : il suffit de prendre les moyens pour contourner le problème, et c’est réglé.

    Une blogueuse dit détester la demoiselle Mouche parce qu’elle était gênée de montrer à qui que ce soit (son mari, en l’occurence) qu’elle avait besoin que quelqu’un lui dise comment entretenir sa maison, que ça devrait être une chose innée que de savoir comment s’organiser. Heu... entre vous et moi, l’organisation ne peut être innée. On l’apprend et on l’intègre, si on veut, facilement si on a de la chance, et de manière plus ardue si on est comme moi. Mais sincèrement, est-ce la faute de la demoiselle Mouche si on a besoin de quelqu’un comme elle? Est-ce une raison pour l’haïr?

    On trouve beaucoup de points négatifs (ou excuses?) pour ne pas la suivre. Certains lui reprochent également ses Zones, qui ne collent pas parfaitement à leur maison. Ou encore, on lui reproche d’exiger trop de tâches. Certains disent qu’elle ne fait qu’ajouter aux habitudes déjà acquises. On la flagelle parce qu’elle ne va pas assez vite. Parce qu’elle dit de mettre des souliers dans la maison. Parce qu’elle aime son évier. Parce qu’elle parle surtout à son public comme à un public féminin (c’est peut-être parce que, statistiquement, oui, en 2012, ce sont encore les femmes qui se chargent de la majorité des tâches ménagères?).

    Ses détracteurs sont pour la plupart des personnes qui, tout en admettant ne pas avoir suivi sa méthode, lui en attribuent la faute. À ce que je sache, elle n’a pas signé de contrat pour faire le ménage chez vous!

    D’aucuns se sentent coupables de ne pas faire tout ce qu’elle dit de faire. D’autres disent que sa méthode ne convient qu’aux femmes à la maison. Toutes ces critiques me semblent avoir oublié la philosophie principale derrière la demoiselle Mouche : arrêter d’être perfectionniste! Par exemple, ça m’a pris plusieurs jours avant de faire la fameuse bénédiction, mais est-ce que je me suis sentie coupable de ne pas l’avoir fait? Pas du tout! Je voyais ma maison et j’étais déjà fière de moi; je n’avais pas besoin d’en rajouter pour ça - tout le reste, c’est du bonus. Quant aux zones, elles ne correspondent pas tout à fait à ma maison, mais j’ai déjà commencé à les adapter - n’est-ce pas là un des préceptes de la demoiselle Mouche? L’adaptation?

    Certains lui reprochent d’être mauve et d’autres n’aiment pas la structure de son site Web. Dans les deux cas, je suis tout à fait d’accord. Elle a le droit d’aimer le mauve, mais trop, c’est parfois comme pas assez. Et pour son site Web, je pense avoir souligné plusieurs fois que sa conception laisse à désirer. Il y a aussi plein de fautes d’orthographe un peu partout, et c’est tannant à la fin. Sauf que c’est assez secondaire, et j’y vais de moins en moins. Une fois le système en route, ça roule tout seul, comme elle le dit si bien elle-même. 

    Et enfin, beaucoup lui reprochent son style, sa personnalité. Elle a ce petit côté hyperdramatique, une attitude de sergent dans un boot camp et elle est trop guiliguili, prêchiprêcha et ses débordements d’amour me font frémir (frémir ouache, pas frémir Oh! oui! encore!) jusqu’au bout des orteils.

    Honnêtement, si je la prenais vraiment au sérieux, je détesterais sans aucun doute la personnalité de la demoiselle Mouche. C’est qu’il faut la voir, dans ses vidéos, lorsqu’elle me dit, lèvre inférieure tremblotante et eau dans les yeux, ô combien elle est fière de moi. Au début, je roulais les yeux au ciel. Maintenant, je ris. Je ne sais pas si elle se prend au premier degré, mais de mon côté, j’y vais au deuxième, parfois au troisième, avec un grain de sel et beaucoup d’humour et je ris un bon coup. Avouons-le : c’est la seule façon dont je peux boire du café avec une tasse portant son effigie!

    Sauf que peu importe sa personnalité, moi, ce qui m’a attirée chez la demoiselle Mouche, ce n’était pas une petite bonne femme du Sud profond qui ne plait certainement pas à tout le monde, je veux dire, la demoiselle Mouche en elle-même, en la personne de Marla Cilley, mais bien sa méthode, qui, au fond, peut aider n’importe qui, pour autant qu’on l’adapte à notre propre situation. Et qui a transformé ma maison, et, du fait même, ma vie.

    Pour ma part, le système de la demoiselle Mouche, à ce jour et sans les courriels, me va très bien. Comme je ne savais pas par où commencer, je l’ai suivie pas à pas. Ça m’a vraiment aidée, côté ménage, côté organisation. Je l’en ai même remerciée, avec un gros trémolo dans le clavier, et c’était (ce l’est encore) sincère. Merci encore, demoiselle Mouche.

    lundi 2 janvier 2012

    Jour 53 - Zonage

    Voici. J’en suis déjà rendu au point où les zones de la demoiselle Mouche ne me conviennent plus. Je n’aurai pas mis beaucoup de temps pour le constater :

    • Zone 1 - Entrée, véranda avant et salle à manger
      • Je n’ai pas de véranda à l’avant de ma maison. J’ai un minuscule balcon, avec quatre marches, sur lequel on ne peut même pas mettre une chaise. En été, je pourrais toujours considérer ma terrasse arrière comme si c’était ma véranda, mais c’est vraiment seulement en été...
      • Ma salle à manger est adjacente à mon salon. Impossible pour moi de nettoyer ma salle à manger sans m’occuper aussi du salon, à moins de tracer une ligne au sol pour stopper mon aspirateur (qu’il soit manuel ou robotisé).
    • Zone 2 - Cuisine
      • Ah, ça, ça peut aller. Ma cuisine est immense, c’est vraiment, comme le dit si bien la demoiselle Mouche, le coeur de ma maison. Et il y a toujours plein de tâches ménagères à y faire, toutes plus chronophages les unes que les autres.
    • Zone 3 - Salle de bains et une autre pièce
      • D’emblée, mon autre pièce serait ma salle d’eau. Mais cela laisse en plan un tas de véritables autres pièces.
    • Zone 4 - Chambre des maitres
      • Dans la vision de la demoiselle Mouche, la chambre des maitres comprend une salle de bains et ce qui semble être un grand walk-in pour les vêtements. Je n’ai pas de salle de bains particulière attenante à la chambre des maitres.
      • De même, mon walk-in n’est pas très grand, et, encore une fois, prendre toute une semaine sur cinq pour cette pièce en laisse beaucoup d’autres en plan.
    • Zone 5 - Salon
      • Comme je l’ai dit pour la zone 1, mon salon est adjacent à ma salle à manger. Impossible pour moi de nettoyer mon salon sans m’occuper aussi de la salle à manger, à moins de tracer une ligne au sol pour stopper mon aspirateur (qu’il soit manuel ou robotisé).
    Je suppose qu’au départ, ces cinq zones peuvent faire l’affaire. Ici, par contre, elles ne couvrent pas toute ma maison. J’ai donc décidé de remanier tout ça. Ce faisant, j’ai toutefois remarqué que les tâches hebdomadaires deviendront beaucoup trop lourdes si je me confine à cinq (5) zones seulement, mais que j’y ajoute toutes les pièces de ma maison. A contrario, si j’ajoute des zones, certaines pièces ne reviendront pas assez souvent et risquent de souffrir d’un tel abandon. Que faire, que faire?

    J’en suis aux balbutiements de ma réflexion, que je partage généreusement avec vous, mais voici ce à quoi je suis parvenue jusqu’à maintenant :
    1. Je compte diviser ma maison en six (6) zones pendant les saisons froides, et ajouter une zone en été, pour un total de sept (7) zones pendant la belle saison.
    2. Dans ces six à sept zones, quelques pièces reviendront, histoire de ne pas les laisser en plan trop longtemps. Ce seront probablement les pièces qui ont besoin le plus d’entretien, ou dans lesquelles il y a tellement à faire que d’y revenir moins d’une fois toutes les quatre semaines risquerait de conduire au désastre.
    3. Pour les missions, j’irai fouiller chez la demoiselle Mouche : si je trouve une mission qui s’applique à la zone dans laquelle je me trouve, je la ferai. Sinon, je ferai une tâche de nettoyage détaillé. Ou je m’inventerai mes propres missions! (vous avez des suggestions?)
    4. En ce qui concerne ledit nettoyage détaillé, dans la plupart des cas, mais en fait dans tous les cas, sauf que dans certains avec plus d’intensité que d’autres, je n’aurai d’autre choix que de m’adapter et de créer de nouvelles listes pour mes pièces et zones supplémentaires.
    Voici donc comment j’entends établir les zones de ma maison (les couleurs sont empruntées de HomeRoutines) :
    • Zone 1 : Entrée, escaliers, bureau
    • Zone 2 : Cuisine
    • Zone 3 : Salle de bains, salle d’eau, salle de lavage
    • Zone 4  : Chambre des maitres, chambre de fillette, chambre de fiston
    • Zone 5 : Salle à diner, salon
    • Zone 6 : Salle de jeux, cuisine et auto
    • (en été) Zone 7 :  Terrasse, salle de bains
    Je pense en même temps que j’écris ça, et j’ai vu dans HomeRoutines que l’on peut avoir une rotation de zones par jour, plutôt que par semaine. J’étudie la possibilité. Pourquoi pas? De cette façon, je serais certaine d’avoir toutes mes tâches à faire du dimanche au lundi, par pièce, mais aussi en fonction de l’arrivée du laitier, du passage des poubelles (très important, les poubelles)... Je crains toutefois de m’éparpiller et de ne pas voir de résultats autant que je ne les vois en ce moment, avec une zone par semaine. Que de questionnements!

    Allons-y donc pour une zone par semaine, pour commencer. Selon mon calendrier, j’en suis à ma troisième semaine dans les zones. Je me rends à la zone 6, et après, je verrai si j’ose tenter l’expérience.