jeudi 30 août 2012

Cuisine pour le mois : épicerie


L’épicerie nécessaire pour cuisiner une fois par mois est imposante. On parlera de 5 kg de poulet, de 2 kg de bœuf haché, de farine, de sel, de sauces, quelque chose comme 8 litres de tomates en boite, etc. Comme je le disais dans mon dernier billet, il vaut la peine de faire le tour de ses armoires, de son frigo et de son congélo avant de partir. Peut-être avez-vous déjà un fromage que vous pourriez substituer dans une recette. Il se peut également que votre congélateur contienne de la viande, que vous pouvez utiliser.

Ah! Mais c’est que l’on peut recongeler de la viande, en suivant des consignes précises, mais toutes simples: si la viande a été décongelée au frigo, on pourra la recongeler, même crue. L’idée, c’est de ne pas provoquer de chute de température trop rapide, comme on le ferait notamment en mettant un sac sous vide dans l’eau. Dans un tel cas, la viande dégèle trop rapidement et se retrouve trop vite à une température critique. Il faut alors la faire cuire avant de la remettre au congélo. Si elle a été dégelée au frigo, on pourra l’y remettre, sans besoin de la cuire. Alors, si vous avez les viandes nécessaires, n’hésitez pas à les utiliser pour votre cuisine du mois. 

Ce conseil permet en fait de profiter des spéciaux. Si, par exemple, le poulet est en spécial aujourd’hui, mais que votre journée de cuisson ne doit avoir lieu que dans deux ou trois semaines, il serait triste de rater cette vente! Il est alors tout à fait pertinent de stocker au congélo, pour le jour J.

Comme je le disais aussi dans mon précédent billet, vérifiez les recettes et apportez les modifications nécessaires, le cas échéant, à votre liste d’épicerie. Par exemple, je préfère le veau pour mes boulettes. J’ai donc réduit la quantité de bœuf haché en conséquence et ajouté le veau à ma liste. N’oubliez pas de vérifier si votre modification a des répercussions sur les aliments à préparer la veille.

Enfin, dernier conseil : vérifiez les spéciaux avant de partir, même si ce n’est pas dans vos habitudes. Mon calcul pas savant mais perspicace m’a permis de constater que l’épicerie du mois peut couter de 180$ à... 325$! Vous imaginez?

Cette préparation fera d’ailleurs l’objet de mon prochain billet.

lundi 27 août 2012

Cuisine une fois par mois : méthode



J’avais dit que je reviendrais avec les lacunes de la méthode de onceamonthmon.com et leurs correctifs. Avant de me lancer, je tiens toutefois à exprimer ma profonde admiration pour le travail qu’accomplissent Tricia et son équipe. Imaginez: elles concoctent un minimum de cinq (5) menus par mois, accompagnés de recettes, de listes d’épicerie et de directives. Alors si je me permets de faire ma fraiche en peaufinant leur méthode, jamais, ô grand jamais, je ne voudrais dénigrer leur travail, surtout que je serais bien en peine de faire tout ce qu’elles font, mois après mois!

Allons-y, donc. Il vaut sans doute la peine de détailler le processus avant d’y apporter des améliorations.

La première chose à faire, si vous suivez mes traces, est de trouver un menu qui semble convenir à votre famille (voire à vous seule, tous les menus pouvant être convertis en fonction du nombre de bouches à nourrir). Chaque mois, onceamonthmon.com publie ses menus à l’adresse suivante: http://onceamonthmom.com/menus/, et ils se déclinent en cuisines traditionnelle, végétarienne, diète, sans gluten et avec aliments entiers, ainsi qu’un menu d’aliments pour bébé et un mini-menu de 10 jours.

Pour ma première fois, j’ai choisi le menu traditionnel. J’intègre beaucoup de repas sans viande dans mon alimentation, et ce menu est assez viandeux, mais comme il donne seize repas du soir, huit déjeuners et huit diners (moins pour mois, puisque j’ai décidé de laisser tomber deux recettes), pour une possibilité de seize jours à ne manger que ces repas, je me suis dit que je pourrai quand même glisser des recettes végétarienne les jours restants.

Averrissement : l’expression «cuisine une fois par mois» est quelque peu trompeuse. En premier lieu, comme je viens de le dire, il n’y a pas assez de repas pour faire tout le mois. On en profitera alors pour sortir les chaudrons pour ces favoris de la tribu ne résistent pas à la congélation, ou du mois y predent trop au change pour tenter l’expérience, comme les raviolis Alfredo, certains sandwich (comme, ces jours-ci, aux tomates), les sautés asiatiques, et bien d’autres. Mais même si on avait trois fois 31 recettes au menu, plusieurs choses manqueront à l’appel le moment venu: une salade, un riz, des légumes en accompagnement, des nouilles... Et enfin, sauf en ce qui concerne des mets congelés après la cuisson, comme la pizza ou les burritos rancheros, plusieurs repas exigeront, au moment de les servir, qu’on s’atèle aux fourneaux. Ce sera le cas, entre autres, du poulet à la grecque ou cacciatore, qui doivent être cuits, ou encore des kebabs à l’orange. En définitive, je dirai que cette journée de cuisine de folie furieuse permettra plus tard d’accélérer la préparation des repas, mais qu’elle ne remplace pas toutes les étapes et qu’elle ne vous épargnera l’épreuve du four ou de la plaque de cuisson. La tâche s’en trouve cependant simplifiée et allégée, et c’est là l’intérêt de la chose. D’ici un mois, je pourrai vous dire si le jeu en vaut la chandelle.

Je disais donc que l’on doit choisir un menu. Chaque menu s’accompagne de deux chiffriers Excel et d’un document Word, lisibles dans GoogleDrive (anciennement GoogleDocs). Le premier chiffrier contient la liste d’épicerie pour la réalisation du menu choisi. L’auteure y a inséré une case dans laquelle inscrire le nombre de personnes à nourrir. En modifiant la valeur de cette cellule, vous vous trouvez à ajuster les quantités nécessaires dans la liste.

Liste d’épicerie en main, il vaut la peine de faire le tour des armoires et frigos et autres congélos pour voir ce qu’on a déjà en réserve. L’épicerie va être grosse (que dis-je, énorme), nul besoin de surplus.

Avant de se rendre au marché, je crois que la lecture des recettes s’impose. C’est une étape que j’ai faite, puisque je voulais les traduire, mais pas assez attentivement. Par exemple, il y a dans le menu traditionnel d’aout une recette de poulet farci aux épinards et au fromage... Philadelphia, ingrédient présent dans une ou deux autres recettes ce mois-là. Je n’ai pas fait attention, j’ai acheté plein de Philadelphia, pour me rendre compte que pour cette recette bien précise, j’allais mettre de l’Emmental. Et me voici donc avec un pot de 400 g de fromage Philadelphia en trop. Pas grave, j’en ferai un gâteau au fromage, mais quand même. Une lectrice avertie en vaut deux. 
L’idéal est de faire son épicerie en après-midi, histoire d’avoir assez d’énergie en soirée pour préparer certains ingrédients (légumes, pain si vous le faites vous-même, etc.).

Votre épicerie est faite. Le moment est venu de vous préparer pour la grosse journée du lendemain. Dans mon cas, mettre en tranche des poivrons, râper des carottes, trancher et faire sauter des champignons, faire des juliennes de courge, faire cuire le bœuf hachée; bref, tout ce qui est gracieusement prescrit dans la deuxième feuille du deuxième chiffrier, qui contient aussi toutes les recettes. Dans ce même chiffrier, encore une fois, une case est prévue pour le nombre de futurs convives, dans chaque recette. Mais ne faites pas comme moi et n’allez pas modifier la case dans chaque feuille: en modifiant celle de la feuille Instructions (la première), vous vous trouvez à modifier toutes les autres... Des fois je suis pas juste blonde teindue...

Autre erreur de débutante. Je me pensais très futée et, le soir de la préparation, en entreprenant de tout séparer mes légumes tranchés et triturés par recette... Genre, j’avais besoin de 6 carottes râpées, à raison d’une tasse pour telle recette et deux tasses pour telle autre. Moi, la petite Miss Perfectionniste, j’ai commencé à tout diviser. Un ti-sac d’une tasse ici, on écrit le nom de la recette dessus, un autre ti-sac avec deux tasses, on écrit le nom de l’autre recette... Bref, ce que j’aurais pu faire en une heure m’en a pris plus de trois, et ça ne m’a rien apporté du tout. Je ne suis pas parvenue à tout finir avant minuit, et j’ai terminé les poivrons (5 tasses et demie de rouges, même quantité de jaune) le lendemain matin. Je ne les ai pas divisés, et en travaillant, j’ai vite vu que ce n’est pas plus long de prendre une tasse de poivrons dans un gros bol que de prendre un petit sac, de l’ouvrir et de le vider... Et quand on compte le temps de faire le petit sac et de l’identifier... Leçon apprise.
Coupez vos légumes comme prévu, et laissez-les en vrac. Pour se faciliter la vie, les mettre dans de beaux bols en plastique de chez Dollarama fait très bien l’affaire.
Ce même soir, sortez tous vos ingrédients non périssables et disposez-les sur une surface accessible, où ils ne seront pas difficiles à repérer. J’ai personnellement choisi de les arranger par type: pâtisserie (farines, sucres, etc.), légumes, fromages, huiles...

Le jour J, prenez une grande respiration. Ouvrez le document Word, qui contient les étapes qui vous guideront dans la préparation des recettes une après l’autre. C’est à ce document en particulier, et à la feuille de préparation (Chopped Amounts), que j’apporterai des correctifs la prochaine fois. 
Pendant cette intense journée, ne vous garrochez pas, ça ne sert à rien. Au pire, faites comme moi et renoncez à une recette ou deux, ou encore, terminez le lendemain, mais n’allez pas vous énerver pour être épuisée à mi-parcours. Et si vous suivez les conseils que je vous prodiguerai (en fin de compte, dans mon prochain billet), vous irez encore plus vite que prévu. On s’en reparle.

Deux (2) jours de cuisine pour le mois

J’aurai donc terminé cet après-midi, parce que j’ai choisi de bretter et parce que je suis incapable de manger une crème de tomates avec des motons et que je n’ai pas (encore) de Thermomix (j’ai tout passé au robot, puis au plus petit robot, puis au tamis).

Je suis très heureuse de l’avoir fait, et pas peu fière, il va sans dire. J’ai bien fait de suivre un menu tout préparé d’avance, parce que ça m’a permis d’éviter bien des erreurs. Toutefois, malgré toute mon admiration pour l’équipe de Once a Month Mom, je crois pouvoir faire encore plus vite, travailler plus efficacement qu’en suivant son plan de travail. Surtout qu’en bonne petite FlyBaby, je veux que ma cuisine ressemble à ça après ma journée de cuisine (et ces photos ont été prises hier soir, après ma grosse journée d’hier) :


Ce matin, ceci m’attendait :

À part la réduction de la bisque en purée, je devais encore terminer trois recettes, plutôt simples. Il s’agissait en fait de mélanger des ingrédients pour faire des sauces, de couper des viandes et de tout diviser en sacs. J’ai pris mon temps, ce qui m’a permis de constater les lacunes dans les instructions fournies par onceamonthmon.com.

Mes prochains billets discuteront de ces lacunes et de comment je les pallierai, ainsi que d’autres trucs et astuces qui me sont venus en travaillant.

À suivre...

jeudi 23 août 2012

Une journée de cuisine par mois


Mise à jour au 9 septembre 2012: le site OnceAMonthMom.com n’est plus gratuit. Dommage.

C’est en revenant des achats de fournitures scolaires que l’angoisse de la rentrée s’est emparée de moi. Les matins pressés, les diners rapides, les devoirs, les soupers de bonne heure... J’ai eu comme une boule dans la gorge. Et ça, c’était avant de réaliser que mon Petit Ours sera bientôt en première, à l’école des grands... Ah! comme disent tous les autres : ça grandit vite!

Ce début de panique gagnant du chemin entre mes neurones, je me suis dit que j’allais faire le plongeon : le temps était enfin venu de faire cette fameuse journée de cuisine pour le mois. En résumé, il s’agit de réaliser les étapes principales des repas du mois, de cuisiner en double ou en quadruple, de séparer tout ça et de congeler le tout de repas en repas. Ça ne veut pas dire fini la cuisine pour autant : par exemple, si on veut accompagner le repas de pâtes, on ne les fera pas cuire d’avance. Même chose pour les salades et la plupart des accompagnements.

J’ai depuis peu un solide béguin pour Gordon Ramsay, et je sais que l’idée même des repas congelés est pour lui une disgrâce. Petite gêne, donc. Malheureusement pour lui, et heureusement pour moi, je n’ai pas l’intention de l’inviter à souper (à coucher, ce serait une autre histoire, si je n’avais pas déjà un fiancé extraordinaire). Alors oui, nous boufferons du surgelé en septembre. Mais au moins, ce sera fait maison!

J’avais déjà commencé à planifier cette journée, mais c’était pénible, je faisais test par-dessus test, sans vraiment me mettre à l’ouvrage. Puis ce mois-ci, sur OnceAMonthMon.com, le menu traditionnel a un petit côté Tex-Mex qui m’a paru assez intéressant pour l’essayer.

Vous me connaissez, il fallait que ce soit parfait... Ah! La FlyLady me bourdonne dans les oreilles : oublie la perfection! Caca!

Voici en bref comment je m’y suis prise. J’ai d’abord traduit les quinze recettes en français directement dans Paprika pour iPad. Ça m’a permis de bien les comprendre, de un, mais aussi de procéder aux conversions nécessaires (je suis assez métrique, dans mon genre) et d’en modifier quelques unes à mon gout (ça m’a occasionné quelques problèmes, mais j’y reviendrai dans un autre billet). J’ai sorti la liste d’épicerie pour quatre personnes, j’ai vérifié mon inventaire et, le lendemain, trop tard en après-midi, je suis partie chercher ce qui manquait. J’ai eu un peu de peine à acheter toutes ces tomates en boite alors qu’on est en plein saison des tomates au Québec, mais ce n’est que partie remise. Je voulais faire un essai, pas me tuer en une journée.

Hier soir, donc, j’ai rassemblé tous mes ingrédients, j’en ai préparé quelques uns et je suis montée me coucher. Ce matin, j’ai fini de trancher mes légumes, et je me suis mise au travail. Toute seule comme une grande, ma partenaire potentielle n’étant pas disponible. Elle saura bien tirer profit de mon expérience, puisque je crois que je vais répéter l’exploit. À date, les enfants ont gouté trois plats et les ont tous aimés.

Je n’ai toutefois pas réussi à tout faire. À 21 h, après douze heures passées debout sans la moindre pause, j’ai rangé mon tablier. J’ai dû me parler pour ne pas continuer jusqu’à tomber par terre : il me restait seulement trois recettes (ou quatre, ça reste à voir) à faire! Mais assez, c’est assez, ce sont des recettes sans cuisson, j’en aurai pour une heure maximum demain.

En une journée, voici donc ce que j’ai cuisiné :
  • Muffins citronnés au bleuets
  • Rouleaux au serpent à sornettes
 
  • Taquitos

  • Bisque aux tomates grillées
    • Burritos aux huevos rancheros


  • Poulet cacciatore
  • Poulet à la dijonnaise
  • Pizza bulle
  • Boulettes citronnées en sauce à la di Stasio
  • Kebab Teriyaki à l’orange
En tout, 10 plats. Dans le menu de Tricia, y a une recette que j’ai décidé de ne pas faire, soit les crêpes roulées à la crème de framboises. Chez nous, les crêpes, on fait ça au fur et à mesure, et je ne me voyais pas présenter des roulés au Philadelphia et aux framboises surgelés, alors qu’on a encore des fraises dans les framboisiers au jardin et que le sirop d’érable c’est tellement meilleur...

Demain, si je me réveille après ce marathon et s’il me reste assez d’énergie pour bloguer, je ferai un compte rendu plus détaillé de ma journée et de la conclusion de mon aventure. Plus tard, je compte vous présenter les leçons tirées de cette expérience... à mettre en pratique le mois prochain!