Imaginez-vous donc que j’ai amorcé le nettoyage détaillé de mon salon et de ma salle à manger (ma Zone 5 à moi). Le fiancé me regardait l’air un peu dubitatif lorsqu’il m’a vue frotter les tablettes et les pots des plantes, mais pas autant qu’hier quand il m’a prise en train de nettoyer les poignées de porte... Dixit le fiancé : « Y’a une grosse mouche mauve à quèqu’part qui doit se bidonner en pensant à toutes les dindes qui lavent leurs poignées de porte! » J’avoue. Sauf que ça me faisait une mission de faite (une étoile, une étoile!), en deux temps trois mouvements (j’avais trois poignées à nettoyer). N’importe quoi pour gagner une étoile.
Et, maintenant en cette année qui s’achève, en empruntant même les mots d’introduction classiques et de circonstance, je fais pour la première fois un bilan personnel (censuré) de cette année qui s’achève (oui, je les emprunte encore, ces mots de circonstance; je trouve qu’ils siéent bien à mon propos).
De toute mon année 2011, vous devinerez bien que le fait le plus marquant aura sans doute été ma rencontre avec la demoiselle Mouche. Ça a complètement viré ma vie à l’envers - ou plutôt, à l’endroit! Oh, il y a eu d’autres choses pendant cette année qui valent la peine d’être mentionnées, mais ce bilan est personnel, et si l’élection de Stephen Harper au Parlement canadien me touche et risque d’avoir des répercussions importantes sur ma vie et celle de mes proches, je n’en suis pas personnellement responsable, aussi ne puis-je inscrire ce gouvernement majoritaire dans mon bilan. C’était mon insurrection politique.
Revenons à nos moutons. Il n’y a rien de parfait dans ma maison, j’ai encore des croutes à manger, mais il n’empêche que cette année, j’en ai fait un endroit où il fait bon vivre et recevoir. Et il semble qu’au passage j’en aie fait rire quelques unes avec mes aventures de bébé Mouche. C’était de voir le sourire moqueur de la belle-soeur quand, en jouant au mime (pour les enfants, vous pensez bien), elle m’a soufflé ma mission à l’oreille : nettoyer la toilette!
Et imaginez un peu : pour Noël, la belle-mère nous offre... une Roomba! Vous savez, l’aspirateur qui se passe tout seul? Semble-t-il qu’un cousin et une tant ont acquis ce gadget et qu’ils en sont très satisfaits. Mais est-ce qu’on peut se dire les choses en face? Jamais la belle-mère n’aurait songé à nous offrir un tel article : je veux dire, un aspirateur qui se promène tout seul, dans notre maison, comme elle était il y a moins de deux mois? Le pauvre petit robot aurait passé son temps à s’empêtrer dans les objets au sol! Et honnêtement, je l’aurais pris pour une insulte (« Ben quoi? Tu penses qu’on est pas capables de passer la balayeuse tout seuls? » - d-heu. Ben non, on était pas capables! Oh, oui, le fiancé faisait des efforts, mais avec tout ce que je ramenais derrière lui, ça ne valait presque plus la peine. Qui aurait cru, il y a deux mois, que je serais heureuse de recevoir un aspirateur robot pour Noël? C’est le monde à l’envers - à l’endroit, je veux dire.
Entre autres choses, grâce à la demoiselle Mouche, j’utilise mon iPhone plus que jamais pour organiser ma vie. Après quelques essais, j’ai trouvé des applications qui me conviennent, et dont je me sers tous les jours (dans le cas de HomeRoutines) ou presque (dans le cas de Week Cal), ou un peu moins (pour ce qui est de Grocery Smart - je ne fais pas ma liste d’épicerie en continu).
Je blogue, aussi, et assez assidument merci. Et ça, c’est une nouveauté. J’ai essayé de bloguer auparavant, mais je n’avais pas nécessairement l’entrain pour le faire assez souvent. Mon blogue du Gros oeuf vert reste ouvert, mais il y a longtemps que je ne me suis pas servie de l’oeuf et, donc, que je n’ai pas publié sur le sujet. Mais ici, ça alors! J’en serai bientôt à mon centième (100e) article!
Enfin, la chose la plus surprenante pour moi en 2011 fut de découvrir que le ménage peut être... amusant, et que je peux y prendre plaisir. Pincez-moi quelqu’un - mais pas trop fort, OK?
Les bilans de fin d’année sont en général suivis de résolutions, toutes plus farfelues, ambitieuses ou graves les unes que les autres. Je m’inscrirai donc, pour une fois là aussi, dans cette tradition et je prendrai une résolution. Pas douze, pas trois, pas vingt-deux. Une.
Le slogan de la demoiselle Mouche pour 2012 est Perfectionism is shelved in 2012 (ça ne se traduit pas bien, mais disons que Le perfectionnisme aux oubliettes en 2012 ferait une traduction accrocheuse, je pense. Ça ne rime pas, même si la rime en anglais est - volontairement je présume - imparfaite). J’imagine qu’on peut prendre ça comme résolution pour la Nouvelle Année, mais je lui préfère tout simplement Continuer. Continuer à faire ce que je fais depuis environ deux mois, continuer de tenir ma maison propre et agréable, continuer à désencombrer les pièces, une à une, continuer d’écrire, continuer de courir et, d’abord et avant tout, continuer de m’amuser!
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