vendredi 2 décembre 2011

Êtes-vous perfectionnistes?

Je viens de découvrir FlyLadyTV. Dans une vidéo, de FlyLadyTV, ma foi un peu touchante, avouons-le, on découvre d’où vient la demoiselle Mouche. Saviez-vous que deux ans après avoir commencé son aventure de p’tite boss des bécosses pour les exilées du ménage comme moi, son garage était encore comme le mien? Et son sous-sol aussi? Elle appelait ça son work-in-progress. C’est un peu décourageant, quand on y pense, mais je me dis qu’elle n’avais pas de mentor - elle n’avait pas une demoiselle Mouche pour lui dire quoi faire : c’est elle, la demoiselle Mouche! Je suis convaincue que j’irai beaucoup plus vite qu’elle, grâce à elle. Ironique, non?


La vidéo n’est pas longue, mais elle est intéressante. On y découvre une femme très émotive, qui a fait une dépression, et qui, au début, répondait à tous les courriels elle-même. Elle a commencé en 1999, pas de boutique, pas de groupe dans Internet. Juste une page, juste des tonnes de courriels.


Il y a une chose que j’ai retenu de cette vidéo. À un moment donné, une femme parle des perfectionnistes. Vous savez, ces femmes qui se détruisent petit à petit parce qu’elles ne sont jamais satisfaites de leur travail, qu’il soit ménager, intellectuel, culinaire, manuel? J’en suis. Et vous aussi sans doute, puisque ce blogue vous intéresse. Mais oui, mais oui. Poursuivez votre lecture...

Ce que j’ai entendu dans cette vidéo, que je savais déjà mais que je n’avais jamais mis en mots aussi clairement, c’est que nous, les perfectionnistes, avons un gros défaut : on se dit que si on n’a pas le temps de tout faire, bien faire, exhaustivement et parfaitement faire quelque chose, on ne peut pas le faire. On attend alors d’avoir le temps. Mais on n’a jamais le temps. Alors on ne fait rien.

Mais si, suivant en cela les conseil de la demoiselle Mouche, on se donne le droit de ne pas finir un travail, ou de ne pas le faire à la perfection; en fait, si on s’oblige à ne pas finir quelque chose, en mettant une minuterie, par exemple, alors on accomplit deux choses :

  1. On fait quelque chose.
  2. On abandonne notre perfectionnisme destructeur.
En d’autres termes, quand on se donne le droit de ne pas être parfaite, on avance. Oh, bien sûr, il y a encore de la poussière sous le lit. Bien sûr, il reste une étagère à mettre en ordre. Bien sûr, quand la sonnerie se fait entendre, on n’a pas fini de classer nos papiers. Mais c’est pas grave. On passe à autre chose, et on y reviendra plus tard.

Cet après-midi j’ai entrepris de ranger les vêtements qui trainaient sur le sol dans ma chambre, celle de ma fille et celle de mon fils. J’ai commencé par la chambre de ma fille. Je ne m’étais pas mis de minuterie, en pensant pouvoir tout faire rapidement. Par contre, je regardais l’heure de temps en temps. Et j’ai réalisé, au bout de vingt minutes, que je n’étais parvenue qu’à ranger les vêtements de ma cocotte : elle avait un panier PLEIN de petits trucs, de chandails à accrocher, de pyjama à rassembler, de petits orphelins à consoler...

Quand je suis entrée dans ma chambre, j’ai failli continuer, et ne m’arrêter que lorsque j’aurais terminé. Mais je me suis retenue. Parce que je savais que si je faisais ça à ce moment, j’allais m’écoeurer, m’épuiser, me déprimer, me décourager. Alors j’ai ramassé ce qui était au sol et je l’ai déposé dans le panier que j’avais vidé dans la chambre de ma grande.

Et quand j’ai regardé le résultat, dans ma chambre, j’ai bien vu l’amélioration : hey! y’en a p’us, de linge, par terre!

Et je suis encore en forme et j’ai encore du temps pour pitonner à 21h15, et je me sens tout d’attaque à vider un autre panier demain. Ça m’amène à une autre chose qu’elle mentionne au passage dans sa vidéo : je ne chiale plus devant les tâches ménagères. Je les fais, point. Vite, bien, pas parfait, mais je les fais et non seulement je ne chiale pas, mais je n’ai pas envie de chialer.

J’attends la fin de mes 31 jours, mais vous pouvez être certaines que je vais lui écrire, si mon expérience s’avère aussi concluante qu’elle l’est après cette vingt-deuxième journée.

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