mardi 3 janvier 2012

Jour 54 - Les détracteurs de la demoiselle Mouche

Haro sur la demoiselle Mouche!

En cherchant la chanson I’m flying, qui joue dans les vidéos de la demoiselle Mouche (je l’ai toujours dans la tête, et j’aimerais bien m’en départir, mais elle colle...) - je suis tombée sur de vives (et parfois insultantes) critiques de la demoiselle Mouche (mieux connue sous le pseudonyme FlyLady).

J’ai ensuite fait quelques recherches :
  • I hate FlyLady
  • Down with FlyLady
  • Fuck FlyLady
  • etc.
Je vais aborder ici les principaux reproches faits à la demoiselle Mouche dans sa langue maternelle (mais je le ferai en français, bien entendu). Je vais un peu jouer à l’avocate du diable, mais je suis aussi parfaitement d’accord avec certaines critiques, et je serai assez honnête pour le dire. La demoiselle Mouche a bien beau m’aider grandement et que je l’aime en somme beaucoup pour ça, justement : il faut aimer une personne pour le lui dire quand elle a du rouge à lèvres collé sur les dents...

La première chose qu’on reproche à la demoiselle Mouche (notamment iciici et ici), c’est la quantité de courriels qu’elle envoie. Je ne peux être en désaccord avec ça. Certaines personnes aiment recevoir un paquet de courriels dans une journée, pas moi. Toutefois, on n’est pas obligée de s’abonner aux listes de distribution de la demoiselle Mouche, et en ce qui concerne la grande tente, il est possible d’avoir un résumé hebdomadaire, ou rien du tout! Même chose pour le groupe Yahoo!, créé pour (et je cite) « celles d’entre vous qui aiment nos rappels ». Franchement, ce reproche est fallacieux : il suffit de prendre les moyens pour contourner le problème, et c’est réglé.

Une blogueuse dit détester la demoiselle Mouche parce qu’elle était gênée de montrer à qui que ce soit (son mari, en l’occurence) qu’elle avait besoin que quelqu’un lui dise comment entretenir sa maison, que ça devrait être une chose innée que de savoir comment s’organiser. Heu... entre vous et moi, l’organisation ne peut être innée. On l’apprend et on l’intègre, si on veut, facilement si on a de la chance, et de manière plus ardue si on est comme moi. Mais sincèrement, est-ce la faute de la demoiselle Mouche si on a besoin de quelqu’un comme elle? Est-ce une raison pour l’haïr?

On trouve beaucoup de points négatifs (ou excuses?) pour ne pas la suivre. Certains lui reprochent également ses Zones, qui ne collent pas parfaitement à leur maison. Ou encore, on lui reproche d’exiger trop de tâches. Certains disent qu’elle ne fait qu’ajouter aux habitudes déjà acquises. On la flagelle parce qu’elle ne va pas assez vite. Parce qu’elle dit de mettre des souliers dans la maison. Parce qu’elle aime son évier. Parce qu’elle parle surtout à son public comme à un public féminin (c’est peut-être parce que, statistiquement, oui, en 2012, ce sont encore les femmes qui se chargent de la majorité des tâches ménagères?).

Ses détracteurs sont pour la plupart des personnes qui, tout en admettant ne pas avoir suivi sa méthode, lui en attribuent la faute. À ce que je sache, elle n’a pas signé de contrat pour faire le ménage chez vous!

D’aucuns se sentent coupables de ne pas faire tout ce qu’elle dit de faire. D’autres disent que sa méthode ne convient qu’aux femmes à la maison. Toutes ces critiques me semblent avoir oublié la philosophie principale derrière la demoiselle Mouche : arrêter d’être perfectionniste! Par exemple, ça m’a pris plusieurs jours avant de faire la fameuse bénédiction, mais est-ce que je me suis sentie coupable de ne pas l’avoir fait? Pas du tout! Je voyais ma maison et j’étais déjà fière de moi; je n’avais pas besoin d’en rajouter pour ça - tout le reste, c’est du bonus. Quant aux zones, elles ne correspondent pas tout à fait à ma maison, mais j’ai déjà commencé à les adapter - n’est-ce pas là un des préceptes de la demoiselle Mouche? L’adaptation?

Certains lui reprochent d’être mauve et d’autres n’aiment pas la structure de son site Web. Dans les deux cas, je suis tout à fait d’accord. Elle a le droit d’aimer le mauve, mais trop, c’est parfois comme pas assez. Et pour son site Web, je pense avoir souligné plusieurs fois que sa conception laisse à désirer. Il y a aussi plein de fautes d’orthographe un peu partout, et c’est tannant à la fin. Sauf que c’est assez secondaire, et j’y vais de moins en moins. Une fois le système en route, ça roule tout seul, comme elle le dit si bien elle-même. 

Et enfin, beaucoup lui reprochent son style, sa personnalité. Elle a ce petit côté hyperdramatique, une attitude de sergent dans un boot camp et elle est trop guiliguili, prêchiprêcha et ses débordements d’amour me font frémir (frémir ouache, pas frémir Oh! oui! encore!) jusqu’au bout des orteils.

Honnêtement, si je la prenais vraiment au sérieux, je détesterais sans aucun doute la personnalité de la demoiselle Mouche. C’est qu’il faut la voir, dans ses vidéos, lorsqu’elle me dit, lèvre inférieure tremblotante et eau dans les yeux, ô combien elle est fière de moi. Au début, je roulais les yeux au ciel. Maintenant, je ris. Je ne sais pas si elle se prend au premier degré, mais de mon côté, j’y vais au deuxième, parfois au troisième, avec un grain de sel et beaucoup d’humour et je ris un bon coup. Avouons-le : c’est la seule façon dont je peux boire du café avec une tasse portant son effigie!

Sauf que peu importe sa personnalité, moi, ce qui m’a attirée chez la demoiselle Mouche, ce n’était pas une petite bonne femme du Sud profond qui ne plait certainement pas à tout le monde, je veux dire, la demoiselle Mouche en elle-même, en la personne de Marla Cilley, mais bien sa méthode, qui, au fond, peut aider n’importe qui, pour autant qu’on l’adapte à notre propre situation. Et qui a transformé ma maison, et, du fait même, ma vie.

Pour ma part, le système de la demoiselle Mouche, à ce jour et sans les courriels, me va très bien. Comme je ne savais pas par où commencer, je l’ai suivie pas à pas. Ça m’a vraiment aidée, côté ménage, côté organisation. Je l’en ai même remerciée, avec un gros trémolo dans le clavier, et c’était (ce l’est encore) sincère. Merci encore, demoiselle Mouche.

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