mercredi 22 février 2012

Jour 106 - Missions d’enfant

Samedi, j’ai terminé l’inventaire de mon garde-manger du haut (que j’appelle la dépense pour ne pas mêler les choses et les gens), grâce à l’aide de mon fils. Il m’a aidé à tout sortir, et à tout classer : farines avec farines, chocolats avec chocolats, huiles avec... OK, tout le monde a compris. J’ai ensuite entrepris de tout consigner au registre. Mon Petit Ours était fasciné de me voir balayer les codes-barres de chaque produit, de tout noter, et de tout replacer. Encore une fois, j’ai découvert un paquet de trucs périmés, des pots vides, des boites jamais ouvertes...

Nous nous sommes entendus pour faire les tiroirs de nourriture, tant qu’à y être. Effectivement, dans ma cuisine une section complète est consacrée à la nourriture. J’y mettais mes pâtes, les collations des enfants, les huiles, les céréales du déjeuner, et quelques trucs tout à fait inutiles. Eh! bien! Après voir fini l’inventaire, j’ai réussi à vider la moitié de ces tiroirs : trois sur six! Comme j’ai éliminé un paquet de trucs de la dépense, j’ai pu rapatrier ce ce trouvait dans les tiroirs et qui était encore utile vers ladite dépense. Le Petit Ours était tout secoué : « Mais qu’est-ce qu’on va mettre dans ces tiroirs-là, maman? » Je n’ai pas encore trouvé réponse à sa question.


Cela étant dit, si je vous raconte ceci, outre que pour me péter les bretelles, c’est surtout pour vous faire part d’une découverte assez fascinante : les enfants veulent participer à mes efforts de réorganisation, de désencombrement, de ménage. J’ai donc entrepris de leur donner des missions, de cinq minutes chacune, à raison de trois par semaine.

La première était de faire le nettoyage du dessus de leurs commodes. Je comptais les chronométrer, mais ça n’a pas été nécessaire : ma grande a tout fait ça à mon insu, aussitôt imitée par son frère. Je ne sais donc pas combien de temps cela a pu leur prendre. La deuxième mission consistait à ramasser ce qui était au sol, le plus possible en cinq minutes. Et là, ça a dérapé. Alors que mon Petit Ours s’est très bien acquitté de sa mission, ma grande a pogné les kételles.

Voyez-vous, ma grande, elle ne retient pas des voisins. Pour elle, ramasser « le plus possible », ce n’est pas assez. Elle était convaincue que j’allais la disputer si elle ne parvenait pas à tout ranger. Quand la sonnette s’est fait entendre, et que je lui ai dit d’arrêter, elle s’est mise à pleurer. Elle n’avait pas fini! J’ai dû passer au moins une demi-heure à lui faire comprendre que ce n’est pas grave si elle ne finit pas la tâche, que tout ce que je lui demande, c’est de l’exécuter pendant cinq minutes, le plus vite possible. Et que s’il reste des choses, je vais l’aider, soit sur le moment, soit plus tard. Surtout : elle a le droit de laisser tout en plan quand ça sonne!

Ça a été très difficile pour elle de saisir le concept. De comprendre qu’on n’a pas à trop exiger de soi, des autres. Elle a fini par comprendre. J’ai promis aux enfants que s’ils réalisaient trois missions par semaine, ils avaient droit à un déjeuner au resto, avec maman, ensemble, séparément, avec papa, juste les deux (avec nous assis à une table pas trop loin), bref, comme ils le désirent. La troisième mission de la semaine était de faire leur lit, et ils s’en sont très bien acquittés. Ce matin, on a donc pris le déjeuner au resto avant d’aller à l’école.

Leur prochaine mission, à faire ce soir : cinq minutes à ranger la salle de jeu... Vous vous souvenez, cette pièce infernale du sous-sol? Mouhahahahahaha!

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