samedi 3 décembre 2011

Jour 23 - Routines et réflexions

En ce vingt-troisième jour sur les traces de la demoiselle Mouche, en plus de tout faire ce que je fais déjà, elle me demande d’écrire ma routine de l’après-midi, ou de retour du travail, ou du retour de l’école, cette dernière s’appliquant à moi puisque je travaille de la maison.

Je n’ai pas voulu ajouter ces tâches à ma routine quotidienne, puisqu’elles ne s’appliquent que du lundi au vendredi, les fins de semaines étant plus relâchées à certains égards. J’ai décidé de faire ça simple, comme on dit dans certains coins de pays :

  • Devoirs et leçons
  • Préparer le repas
  • Passer un bon moment avec les enfants
Ce qui m’amène à un autre point de réflexion, dans la veine de ma diatribe sur le perfectionnisme. Quand j’embarque dans quelque chose, je fais tout à la lettre. Ça a été comme ça quand j’ai adopté Weight Watchers (ou plutôt, que Weight Watchers m’a adoptée), quand j’ai fait mon programme de mise en forme avec la Wii, quand je me suis mise à la marche, puis à la course, et maintenant à la demoiselle Mouche.

Prenons la course, par exemple. Ça faisait déjà un moment que je marchais 45 minutes par jour, et je commençais à m’ennuyer sérieusement. J’ai alors commencé à marcher cinq minutes, puis courir une minute. Je me suis fait un programme dans ma tête : chaque semaine, j’ajoutais une minute de course, jusqu’à cinq, moment auquel j’ai commencé à baisser la durée de la marche. À un moment donné, j’en avais marre de marcher, mais j’ai tenu le coup, pour finir avec 10 minutes de course et une minute de marche, quatre fois. Maintenant, je fais 30 minutes de course sans intervalle de marche, et c’est parfait comme ça. Je ne voulais pas aller trop vite, pour deux raisons : 1) ne pas m’écoeurer; et 2) ne pas me bruler physiquement.

C’est un peu comme ça que j’envisage mon épopée avec la demoiselle Mouche : pas trop pour ne pas m’écoeurer, pas trop pour ne pas me bruler. Sauf que...

Oui, sauf que. Sauf que je me suis rendu compte que je me retiens. Par exemple, quand je suis dans ma salle de bains, toute crottée, je ne ramasse rien, sauf sur le coup. Si ça a été utilisé par d’autres en mon absence, je ne touche à rien. Tenez, la demoiselle Mouche ne m’a pas encore dit d’épousseter, ben la poussière, sur ma tablette, vous savez? elle est encore là, la poussière. J’ai tellement peur de ne pas tenir le coup, que je me refuse à faire des choses qui sont pourtant évidentes (même pour une exilée ménagère comme moi), et je me retiens de ne pas regarder ma prochaine journée avant la fin de la soirée.

Je suis triturée entre en faire plus, au risque de m’écoeurer, et ne pas en faire plus, et passer pour une demeurée poussiéreuse. Le plus facile, physiquement, c’est de ne pas en faire plus. Le plus difficile, psychologiquement, c’est aussi de ne pas en faire plus. Mais le plus logique, ce serait d’en faire plus. Et il me semble que je n’aurais pas ce sentiment de culpabilité si j’en faisais plus. Il y a des avantages et des inconvénients aux deux. Quel dilemme!

Comme il faut choisir, je vais rester plus catholique que le pape et je vais me retenir. C’est probablement ce qu’il y a de plus sûr pour moi.

Je me demande quand même : et l’aspirateur*, quand est-ce que je commence à m’en servir?




*Jusqu’à maintenant, c’est le fiancé qui s’en charge.

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