lundi 27 août 2012

Cuisine une fois par mois : méthode



J’avais dit que je reviendrais avec les lacunes de la méthode de onceamonthmon.com et leurs correctifs. Avant de me lancer, je tiens toutefois à exprimer ma profonde admiration pour le travail qu’accomplissent Tricia et son équipe. Imaginez: elles concoctent un minimum de cinq (5) menus par mois, accompagnés de recettes, de listes d’épicerie et de directives. Alors si je me permets de faire ma fraiche en peaufinant leur méthode, jamais, ô grand jamais, je ne voudrais dénigrer leur travail, surtout que je serais bien en peine de faire tout ce qu’elles font, mois après mois!

Allons-y, donc. Il vaut sans doute la peine de détailler le processus avant d’y apporter des améliorations.

La première chose à faire, si vous suivez mes traces, est de trouver un menu qui semble convenir à votre famille (voire à vous seule, tous les menus pouvant être convertis en fonction du nombre de bouches à nourrir). Chaque mois, onceamonthmon.com publie ses menus à l’adresse suivante: http://onceamonthmom.com/menus/, et ils se déclinent en cuisines traditionnelle, végétarienne, diète, sans gluten et avec aliments entiers, ainsi qu’un menu d’aliments pour bébé et un mini-menu de 10 jours.

Pour ma première fois, j’ai choisi le menu traditionnel. J’intègre beaucoup de repas sans viande dans mon alimentation, et ce menu est assez viandeux, mais comme il donne seize repas du soir, huit déjeuners et huit diners (moins pour mois, puisque j’ai décidé de laisser tomber deux recettes), pour une possibilité de seize jours à ne manger que ces repas, je me suis dit que je pourrai quand même glisser des recettes végétarienne les jours restants.

Averrissement : l’expression «cuisine une fois par mois» est quelque peu trompeuse. En premier lieu, comme je viens de le dire, il n’y a pas assez de repas pour faire tout le mois. On en profitera alors pour sortir les chaudrons pour ces favoris de la tribu ne résistent pas à la congélation, ou du mois y predent trop au change pour tenter l’expérience, comme les raviolis Alfredo, certains sandwich (comme, ces jours-ci, aux tomates), les sautés asiatiques, et bien d’autres. Mais même si on avait trois fois 31 recettes au menu, plusieurs choses manqueront à l’appel le moment venu: une salade, un riz, des légumes en accompagnement, des nouilles... Et enfin, sauf en ce qui concerne des mets congelés après la cuisson, comme la pizza ou les burritos rancheros, plusieurs repas exigeront, au moment de les servir, qu’on s’atèle aux fourneaux. Ce sera le cas, entre autres, du poulet à la grecque ou cacciatore, qui doivent être cuits, ou encore des kebabs à l’orange. En définitive, je dirai que cette journée de cuisine de folie furieuse permettra plus tard d’accélérer la préparation des repas, mais qu’elle ne remplace pas toutes les étapes et qu’elle ne vous épargnera l’épreuve du four ou de la plaque de cuisson. La tâche s’en trouve cependant simplifiée et allégée, et c’est là l’intérêt de la chose. D’ici un mois, je pourrai vous dire si le jeu en vaut la chandelle.

Je disais donc que l’on doit choisir un menu. Chaque menu s’accompagne de deux chiffriers Excel et d’un document Word, lisibles dans GoogleDrive (anciennement GoogleDocs). Le premier chiffrier contient la liste d’épicerie pour la réalisation du menu choisi. L’auteure y a inséré une case dans laquelle inscrire le nombre de personnes à nourrir. En modifiant la valeur de cette cellule, vous vous trouvez à ajuster les quantités nécessaires dans la liste.

Liste d’épicerie en main, il vaut la peine de faire le tour des armoires et frigos et autres congélos pour voir ce qu’on a déjà en réserve. L’épicerie va être grosse (que dis-je, énorme), nul besoin de surplus.

Avant de se rendre au marché, je crois que la lecture des recettes s’impose. C’est une étape que j’ai faite, puisque je voulais les traduire, mais pas assez attentivement. Par exemple, il y a dans le menu traditionnel d’aout une recette de poulet farci aux épinards et au fromage... Philadelphia, ingrédient présent dans une ou deux autres recettes ce mois-là. Je n’ai pas fait attention, j’ai acheté plein de Philadelphia, pour me rendre compte que pour cette recette bien précise, j’allais mettre de l’Emmental. Et me voici donc avec un pot de 400 g de fromage Philadelphia en trop. Pas grave, j’en ferai un gâteau au fromage, mais quand même. Une lectrice avertie en vaut deux. 
L’idéal est de faire son épicerie en après-midi, histoire d’avoir assez d’énergie en soirée pour préparer certains ingrédients (légumes, pain si vous le faites vous-même, etc.).

Votre épicerie est faite. Le moment est venu de vous préparer pour la grosse journée du lendemain. Dans mon cas, mettre en tranche des poivrons, râper des carottes, trancher et faire sauter des champignons, faire des juliennes de courge, faire cuire le bœuf hachée; bref, tout ce qui est gracieusement prescrit dans la deuxième feuille du deuxième chiffrier, qui contient aussi toutes les recettes. Dans ce même chiffrier, encore une fois, une case est prévue pour le nombre de futurs convives, dans chaque recette. Mais ne faites pas comme moi et n’allez pas modifier la case dans chaque feuille: en modifiant celle de la feuille Instructions (la première), vous vous trouvez à modifier toutes les autres... Des fois je suis pas juste blonde teindue...

Autre erreur de débutante. Je me pensais très futée et, le soir de la préparation, en entreprenant de tout séparer mes légumes tranchés et triturés par recette... Genre, j’avais besoin de 6 carottes râpées, à raison d’une tasse pour telle recette et deux tasses pour telle autre. Moi, la petite Miss Perfectionniste, j’ai commencé à tout diviser. Un ti-sac d’une tasse ici, on écrit le nom de la recette dessus, un autre ti-sac avec deux tasses, on écrit le nom de l’autre recette... Bref, ce que j’aurais pu faire en une heure m’en a pris plus de trois, et ça ne m’a rien apporté du tout. Je ne suis pas parvenue à tout finir avant minuit, et j’ai terminé les poivrons (5 tasses et demie de rouges, même quantité de jaune) le lendemain matin. Je ne les ai pas divisés, et en travaillant, j’ai vite vu que ce n’est pas plus long de prendre une tasse de poivrons dans un gros bol que de prendre un petit sac, de l’ouvrir et de le vider... Et quand on compte le temps de faire le petit sac et de l’identifier... Leçon apprise.
Coupez vos légumes comme prévu, et laissez-les en vrac. Pour se faciliter la vie, les mettre dans de beaux bols en plastique de chez Dollarama fait très bien l’affaire.
Ce même soir, sortez tous vos ingrédients non périssables et disposez-les sur une surface accessible, où ils ne seront pas difficiles à repérer. J’ai personnellement choisi de les arranger par type: pâtisserie (farines, sucres, etc.), légumes, fromages, huiles...

Le jour J, prenez une grande respiration. Ouvrez le document Word, qui contient les étapes qui vous guideront dans la préparation des recettes une après l’autre. C’est à ce document en particulier, et à la feuille de préparation (Chopped Amounts), que j’apporterai des correctifs la prochaine fois. 
Pendant cette intense journée, ne vous garrochez pas, ça ne sert à rien. Au pire, faites comme moi et renoncez à une recette ou deux, ou encore, terminez le lendemain, mais n’allez pas vous énerver pour être épuisée à mi-parcours. Et si vous suivez les conseils que je vous prodiguerai (en fin de compte, dans mon prochain billet), vous irez encore plus vite que prévu. On s’en reparle.

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