En m’asseyant à la table pour déguster mon croissant, j’ai dû repousser une boite de crayons de couleur, un vieux journal et des feuilles de papier éparses. Et une fois assise, en levant les yeux, mon regard s’est posé sur le salon, plein de Zhu Zhu Pets (encore eux autres!) au sol, des crayons égarés sur la table, des livres encore ouverts sur le sofa... Bref, ça allait mal. Mon rez-de-chaussée était redevenu un capharnaüm.
En grignotant mon croissant, j’ai continué de tenter de me convaincre de ne toucher à rien avant le midi. Je me disais que je n’avais pas le temps. Que ça me prendrait une heure, et que j’avais beaucoup d’autres chats à fouetter. Surtout que je devais gosser avec mes déclarations fiscales, et ça, c’est toujours désagréable, et que ça, ça prend toujours beaucoup de temps (vous avez déjà appelé au service aux entreprises de Revenu Québec? le service offert par les fonctionnaires est extraordinaire... quand on finit par l’avoir!). Avec ces dizaines de milliers de mots à traduire, je n’allais quand pas perdre mon temps avec le ménage! ... non?
Sauf que je fatiguais. Il y a désormais une petite partie de moi qui s’est totalement transformée au cours des 109 derniers jours. Je ne sais pas où elle se cachait avant, mais cette petite partie est horripilée par le désordre. Au point où elle m’empêche de relaxer, la fatigante!
Ce long et ennuyeux préambule dont la conclusion est évidente, sans quoi je n’en parlerais même pas, pour lancer mon sujet : le chronomètre. Parce que oui, j’ai cédé à la petite voix, et j’ai décidé de ramasser. Tant qu’à filer tout croche pendant que je travaille et faire ainsi péricliter ma productivité, aussi bien s’y mettre.
Toutefois, plutôt que de me donner pour objectif de ranger la pièce, j’ai décidé d’y aller avec un des tenants de la demoiselle Mouche : Vous pouvez tout faire en quinze minutes (ou n’importe quoi). J’ai donc mis la minuterie à quinze minutes, et je me suis lancée, travaillant le plus vite possible. Je n’étonnerai personne en vous disant que j’ai réussi à tout ranger le rez-de-chaussée, à l’exclusion toutefois du vidage-remplissage du lave-vaisselle, pendant ces quinze petites minutes. Quand je suis montée à mon bureau, j’avais le coeur et l’esprit en paix. J’ai donc bien travaillé, et mes discussions avec les dames de Revenu Québec se sont avérées très fructueuses, en ce sens que j’ai obtenu toute l’information dont j’avais besoin.
Fin du préambule.
Est-ce que vous vous chronométrez quand vous faites des tâches ménagères? Ou plutôt, est-ce que vous mettez une minuterie? Pour ma part, je ne le faisais que lors du désencombrement et du secours d’une pièce, comme je l’ai si bien appris de la demoiselle Mouche à mes balbutiements. C’était donc une nouveauté pour moi de le faire simplement pour faire un rangement « ordinaire ». Et voici ce que j’ai découvert...
- D’abord, le fait de mettre la minuterie m’enlève de la pression : ça ne va durer que quinze minutes, je vais faire ce que je peux, mais au biiiiiip!, j’arrête.
- Ensuite, la minuterie m’énergise : elle m’injecte une dose d’adrénaline, qui n’est pas sans rapport avec mon premier point, en ce sens que si je n’ai que quinze minutes, autant en faire le plus possible, et, de là, un petit stress productif s’installe.
- Et le corolaire des deux premiers points est le suivant : avec la minuterie, j’en fais plus, et plus vite et en moins de temps (non, non, ce n’est pas une redite, pensez-y plutôt : je travaille plus vite, mais je travaille moins longtemps, pour en faire plus).
Et vous savez quoi? Ça marche!
Et vous? Des expériences avec la minuterie?
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