Après avoir pris ma douche, récuré la toilette, m’être habillée, avoir changé les draps (c’est la bénédiction aujourd’hui), je suis descendue voir quel pouvait bien être le problème. « C’est en désordre, ça me décourage. » En effet. Hier, nous sommes rentrés tard, ayant profité de l’absence des petiots pour nous faire une petite sortie en amoureux. En arrivant à la maison, légèrement avinée, j’ai décidé de ne toucher à rien : ni au journal qui trainait sur la table, ni aux verres que nous avions utilisés avant de partir, ni au bol de fruits que je n’avais pas pris le temps de ramasser, ni au reste de la vaisselle que nous avons utilisée en regardant deux ou trois épisodes de Lost (Perdus au Québec, Les Disparus en France). Je n’ai même pas nettoyé mon évier!
Le fait que j’aie farnienté hier soir ne devrait surprendre personne, personne n’est parfait. Cependant, l’anecdote est révélatrice à deux égards bien particuliers, que je vous décline de suite.
- La réaction du fiancé : sachez, mesdames et messieurs, que c’était la première fois, depuis que j’ai entrepris de gagner mes ailes de fée du logis, que le fiancé arrivait dans une cuisine aux comptoirs (légèrement) encombrés et à l’évier sale. Oui, vous avez bien lu : j’ai fait une série sans faille de 72 jours de file (côté évier seulement, ne nous pétons pas les bretelles plus fort que nécessaire). La vue d’une cuisine désordonnée le matin étant sortie de notre quotidien, le fiancé en a pris pour son rhume. Et c’est en vidant le lave-vaisselle qu’il soupirait à ce point. À croire qu’on s’habitue à une maison rangée!
- Ma réaction : j’aurais pu le prendre mal. J’aurais pu en faire une affaire personnelle. J’aurais pu m’en ficher royalement. Rien de tout cela. Ma réponse? « Oh, y a rien là, donne-moi quinze minutes, je vais te régler ça. » Ce que je fis.
Mais rassurez-vous, rien de tout cela ne s’est produit. Je m’étais déjà levée pleine de détermination, prête à commencer ma journée par ma bénédiction; le reste a suivi tout naturellement. J’en ai même donné plus que la cliente en demande, sans toutefois me tuer à l’ouvrage.
Au passage, j’ai mentionné au fiancé que j’aimerais bien sortir les manettes de la Wii et me taper une partie de Mario Bros., jeu qui a bercé mon enfance. Toujours heureux de faire mon bonheur, le fiancé m’a lâché un « Go! Vas-y! » bien senti. Dialogue :
« Non, je préfère faire mon ménage, » me surpris-je à dire.
— Oui, mais ça, c’est pas t’occuper de toi, répondit le fiancé en fronçant les sourcils.
— Ah! mais oui! C’est pour moi que je fais le ménage! » affirmai-je, dans un élan bien senti.
C’est-tu pas beau, ça! Je suis complètement endoctrinée!
Aujourd’hui, donc, j’aurai :
- changé les draps du lit conjugal;
- épousseté pendant dix minutes, profitant de l’occasion pour déloger quelques toiles d’araignées sur les luminaires de la salle de bains;
- passé l’aspirateur dans toutes les pièces (ha! ha! ha! avouez qu’elle est bonne)
- vadrouillé avec mon nouvel engin (j’ai enfin ouvert mon colis, mais pas d’évaluation tout de suite, je veux m’en servir plus d’une fois avant d’émettre une opinion);
- vidé les poubelles et corbeilles;
- réorganisé les revues et magazines (j’aime bien faire une rotation pour les invités qui visitent ma salle d’eau);
- lavé la porte-fenêtre et les miroirs de l’entrée;
- fait et rangé deux lavages;
- désencombré le rez-de-chaussée pendant quinze minutes;
- secouru mon bureau pendant cinq minutes.
... et là, je m’en vais me farcir une partie de Mario Bros.!
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